Au-delà du Styx

Diptyque's Crossing....: Montserrat GudiolPeinture de Montserrat Gudiol (1933-2015)

Ai-je évoqué la jeunesse,
Lors que file le vent,
Sans fiel et sans désespérance,
Et notre jeu prudemment ?
T’ai-je parlé de ces pertes de conscience,
Évanouies dans l’océan,
Sur les épanchements
De l’exaltation ?
Ai-je joint,
Nos mains,
Sans perdre un seul instant,
Dans la crinière du vent ?
Et quand parle la plaine,
T’en ai-je confié le secret,
Quand, perdue dans les flots,
Écorchures du printemps,
Que buvaient nos luminaires,
Sans nous désaltérer au Styx,
Plongeant dans les lamentations,
Évitant ces assoiffées de colère,
Nous franchîmes les étoiles fixes,
Puis des cheveux qui se défont,
Il vint au-delà de l’Achéron ,
Bien au-delà de l’oubli,
Et de Sa poigne, Il nous offrit le Nom.
La Terre fut savante de tous les reproches,
Et des secousses, s’exposa incidemment,
Mais constant de Son Appui,
Il vint sans jamais tarder,
Sur les chemins du Présent,
Et l’on goûta au jardin d’Arcadie,
Comme aimantée par L’Amant.

Chemin des mots

Giacomo PacchiarottoPeinture de Giacomo Pacchiarotto (1474-1540)

 

Nos mots sont du passé, mais ils disent l’avenir ;
Nous les posons en ces recueils comme dans une arche
Où reposent les semences des moissons à venir.
Le temps vient, où l’homme s’entend dire : « Lève-toi et marche ;

Laboure ta terre intérieure et creuse le sillon.
N’as-tu pas compris que tu es toi-même la graine
Du prochain monde, la chrysalide du papillon ?
Sinon, à quoi bon ces jours vains que tu égraines ? »

N’écoute pas nos mots comme voulant les comprendre,
Ils ne s’adressent pas à la raison mais à l’âme ;
C’est l’intention en eux qu’il te faut entendre.

Alors les miettes de pain se changent en cailloux blancs
Et tu suivras sans t’égarer le fil d’une trame
Qui tisse l’horizon vrai et non ses faux-semblants.

Marc

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Dieu de mon Enfance

Преподобный-Сергий-Радонежский-689x450

 

L’une des meilleures choses que j’ai apprise en ce monde,
C’est d’être un passant. Il m’a fallu du temps
Avant que ma résistance obstinée ne fonde.
J’ai appris ce que je savais déjà, pourtant.

« Tout ça pour retrouver le Dieu de mon Enfance ! »
Je repense souvent à ces mots, ces derniers temps
Car ce Dieu est aussi Celui de l’innocence,
Celle qui fait marcher pèlerins et pénitents

Sur les chemins de la Divine Miséricorde.
Mais nul ne s’en retourne sans devoir remonter,
Ni ne progresse sans épreuves à surmonter.

À Saint-Sulpice, où nous nous ceignîmes de la corde,
Nous franchîmes la Porte pour un aller sans retour
Car déjà de ce monde s’estompaient les contours.

Marc

 

Se lit aussi sur Noblesse et Art de l’écu

Pucov copy

Avril

Image associée

Aquarelle de Ruth Harris

Primevères que l’on convoite comme les Roses,
Plus rares que la douce pervenche au fond des bois.
Le vent souffle fort et le matin est encor froid.
De blanches soies défroissées qui, timides, éclosent.

Les Abeilles venues des féeriques plaines,
S’abreuvent de lilas et fleurent le papillon.
La pluie tarde mais l’orage éclate à l’horizon :
La Terre transpire enfin de toute Son haleine.

Les branches ploient aux feuilles qui se balancent,
Lors qu’au Jardin, le bourdon déjà bien gourmand,
Plonge en quelque cœur, et de fragrante puissance,

Absorbe les lueurs du pollen envoûtant.
A L’Iris du bleu d’Avril, en La Lune fugace,
Le ruisseau serpente les pensées sagaces.

Mars

Cette magnifique tilleul arbre fleur fée Vintage d’impression par Cicely Mary Barker a été imprimé c.1950 et une plaque de livre d’origine de début Flower Fairy book. C’est une page originale (plaque de livre) de livre vintage et pas une copie moderne ou de reproduction.  Cette impression est assurée d’être un début d’impression et plus de 50 ans. Nous ne vendons pas de reproductions modernes.  L’image est d’environ 4,25 x 2,7 pouces sur une page de 7,2 x 5,2 pouces.  Cette fée fleur vintage ...Illustration de Cicely Mary Barker (1895-1973)

Lors que butinent les abeilles du tendre fil,
Cousu d’or et de Lumière au Ciel du Rêve,
Lors que du bourdon gourmand, bruissent sans trêve
Nos étonnements, que les jours soudain enfilent,

Le vent s’est allégé de nos frissonnements,
Quand du ponant, les vagues bousculent la grève,
Des balbutiements encor du Soleil levant,
Tandis que La Lune, d’éclat, fait monter la sève,

Mars approche et la saison est enchantement,
Tout pauvre des heures de l’hiver sans doute,
Mais des floraisons de La Mémoire de L’Enfant,

Les grands chemins que certains parfois redoutent,
Et ce trop plein d’Amour qu’enfante L’Instant,
Au crépuscule, accueillent nos pas doucement.

Nef d’azur et d’argent

Ecrit le 06/09/2017

NC WyethPeinture de Newell Convers Wyeth (1882-1945)

Le cycle est dernier de mon instant
C’est en Toi que soufflent mille Vents.
Toutes Voiles dehors ! Nef d’Azur et d’Argent,
Vole mon cœur jusqu’au Firmament.

Mon Âme de moussaillon, trempe en La Houle !
D’écumes ferventes, les vagues, contre la coque,
Révèlent La Tempête d’un Voyage qui se déroule,
Dans les Cieux, et rejoint la supplique de Job.

Des douleurs de l’enfantement, j’apprends.
Je noue cette cordée et laisse chavirer le navire.
C’est à Lui que je m’enchaîne, c’est à lui que je me livre.
Percée, des nues de L’Âme, La Vie est L’Aimant !

Marins, voyez comme vogue le capitaine !
Il tient le gouvernail et ne souffle plus mots.
Le vent traverse les plaines du Ciel étoilé.

L’Ardent Désir submerge son cœur en sanglot.
Nul ne soupçonne combien L’Océan qu’il aime
Est à son être, Doux Tumulte et perplexité.

Genèse d’une Rencontre (1)

En Echo à Peinture -paint, Gilles Labruyère, Les dessins d’humeurs de Gil

Amanda Clark artAmanda Clark art

Amies lectrices et Amis lecteurs, ceci est une sorte de synthèse, un aparté au fil du déroulement des articles qui se succèdent, et c’est en somme l’instant bienvenu d’exprimer cet étonnement qui  jamais ne se défait de sa lucidité, ni de sa douceur amusée, pour finalement s’aligner dans la transparence d’un monde qui aujourd’hui apprend de nouveau à n’être plus dans le paraître, mais Amis dans L’Être, Âme dans L’Être. Ce monde se balbutie, tel un enfant qui se trouve de nouveau face au véritable Langage, Langage de Vie, de Lumière, d’empathie, de discours en Le Vivant. Mon histoire avec internet est liée à une succession de signes, perles enfilées sur le collier de vie. Il est un commencement à toute chose ; il est une finalité qui s’observe. Certes, nous sommes différents et en quoi cela pose-t-il un problème ? Certes, nous avons des chemins de vie singuliers, nous venons perpétuellement au monde, à chaque instant qui s’émerveille. Nous sommes ici, là-bas, nous nous touchons à peine, et seule La Lumière peut nous donner à nous voir, sans heurt, sans mensonge, sans faconde, car La Lumière est L’Amour. Nous ne sommes en rivalité que parce que l’ignorance ceint nos cœurs d’obscurité. La Lumière est L’Unité de Convergence. Nous ne pouvons échapper à notre destinée, à notre Acte d’être. Je ne sache pas qu’il y ait de contradictions en cette Réalité. Nous sommes tous en Cela qui s’assemble, se cherche, se donne à La Découverte. Tout ce que nous faisons n’est pas pour nous. Nous sommes anonymes, d’un absolu anonymat et nul ne peut aujourd’hui identifier réellement cette personne qui écrit. Elle n’a aucun motif si ce n’est L’Autre. Le fait d’aimer ou d’être aimé ne relève pas du besoin, car nous sommes plus dans le témoignage que dans un désir de retour. Le monde de WordPress est à l’image de ce monde. Internet l’est tout autant. Il nous révèle, même à notre insu. Nous sommes en cette ère de La Transparence (Apocalypse). Nous sommes en cette ère de La Crucialité. Nous sommes encore si sauvagement nous balbutiant et nous découvrant. Car, en réalité, nous sommes tous ces milliards d’êtres qui manifestent une Autre part de nous-mêmes. Certes, tout le monde ne désire pas apprendre, ni connaître, ni changer, ni même vraiment connaître L’Autre, ni vivre L’Echo de L’Humanité. Tout le monde n’est pas réellement à reconnaître ce qui se passe. Est-ce important ? Je dirai plus : cela est grave. Néanmoins, nous n’y pouvons rien. Toucher de touches légères, tel le papillon, tel le Vent, tel l’arbre, telle la fourmi, telle l’abeille. Au gré du Temps, de L’Instant. D’Âme en Âme, d’Esprit en Esprit. Pourquoi chercher la quantité, lors que nous savons que Tout se cherche et se trouve au bon moment et que Rien ne peut ni quantifier ni réduire La Qualité par l’instrumentalisation et le marchandage.

***

Mon parcours « internet » débute par la recherche d’un mot qui me fait m’inscrire sur un forum d’Eveil. Effectivement, je cherchais à entrer en relation avec la personne qui avait écrit un très bel article sur Cette Réalité métaphysique qu’est Le Fanaa, anéantissement spirituel de l’ego et résorption dans le monde de L’Âme. De fil en aiguille, j’ai fait la connaissance de mon très cher Ami Sol, (paix à son âme), et nous nous sommes mis d’accord pour travailler ensemble durant quatre années sur Le Yi king et L’Ennéagramme. Nous avons travaillé, tous les jours, jusqu’à très tard dans la nuit, de façon très intensive. Il m’a initiée au Yi King et à L’Ennéagramme, mais aussi à son monde cognitif, à la musique sacrée, au son harmonique des vibrations dont j’avais perçu la réalité lors de ce que j’appelle mon état de rupture. Des carnets entiers rendent compte de nos dialogues. J’ai appris à découvrir Cela qui était à se manifester en lui et en L’Univers des mondes subtils de La Conscience à travers la spiritualité chinoise. Une véritable Quintessence de Merveille Vivante et dynamique. Je venais de vivre une expérience bouleversante sur des plans totalement inconnus, mais qu’une voix intérieure et d’Intelligence inouïe me donnait à saisir. Ma rencontre avec Sol devint très vite un grand laboratoire de recherche en matière de psychologie spirituelle et de métaphysique. Cela aussi m’aida énormément à rendre intelligible cette expérience vécue, et Cela fut de même un Signe de plus dans ce déroulé de vie. Ecrire est pour nous une mise en oeuvre. Œuvrer pour L’Autre, Lui donner, Lui transmettre Le Réel en Temps Zéro. Lors, il nous importe peu de paraître ou de ne pas paraître. Les mots nous ont effacés. Nous sommes en eux, comme ils sont en nous, véhicules du Vivant. Peu importe que Cela soit compris ou non, apprécié ou non. Cette oeuvre est une vibration qui s’aligne jour après jour en Cela qui est Conscience, en cet orbitage, en cette transmission. Cela s’aime et sème, jour après jour, seconde après seconde. La Vérité est difficilement recevable, parfois très en avance sur les possibilités conscientisées des êtres. Mais, Elle est Sa propre Loi. Nous reviendrons sur cette réflexion, prochainement.

Instase

extase mystiquePeinture de Ram-Das

 

Les jours d’alors sont les instants de maintenant ;
Et même s’il n’est nulle trace qu’enfin le temps n’efface,
Chaque pas est gravé dans le cœur du cheminant
Qui d’aucun éphémère jamais ne s’embarrasse.

L’Amie, cette ivresse dont s’emplit la coupe du cœur
Est encore un prétexte à la montée des âmes,
Lors que les mots qui scandent des effusions l’ardeur
Deviennent mantras que les souffles unis déclament.

Marc

Petite causerie du nouvel An (1)

Karun Collection - gopi looking for Krishna

 

Chaque Cycle est une Réalité permanente, et chaque Souffle est à cette Réalité, alternative entre Le Mouvant et Le Fixe, entre ce qui se perd et ce qui subsiste. Quelle est donc La Sagesse en La Vie ? Tel est ce qui nous rappelle au drapé qui s’enveloppe de Son Mystère et au dévoilement en la sincérité du Pacte d’Alliance. Le Premier contrat humain est avec La Conscience. C’est-à-dire avec La Vie, manifestation que l’on pressent comme bien Supérieure à ce qui se voudrait chaque jour La réduire, La limiter à la conformité, à la norme. Peu importe comment cette réduction opère, il n’en demeure pas moins que comprendre Cela est déjà une grand occasion de se libérer de l’enfermement, de renouer de fait, avec Le Pacte d’Origine. Il s’agit d’une obligation avec Soi-même. Saisir tout l’enjeu d’une telle perspective, d’une telle Vérité fondamentale, du Principe de Vie en La plus Haute des Reliances sur L’Echelle de notre Être est le gage d’une véritable Liberté, ou peut-être devrait-on dire La Marche vers une Délivrance. Il n’est nullement besoin d’être en une quelconque croyance pour constater notre asservissement. Or, il n’est d’asservissement qu’en nous-mêmes. Il n’est qu’à observer autour de soi… La plupart du temps, nous ne savons pas que nous sommes Autre que cette réduction, nous ne le savons plus. Nous ne rencontrons que très peu le discours éclairant, enseignant, transmetteur, reliant. L’on nous apprend à être de véritables lâches. L’on nous empêche d’être Soi. Que savons-nous du Soi ? La Connaissance passe par la connaissance en l’observation du moi. Observer, c’est revenir à L’Intelligence Objective, Celle du Dedans. Cela est une première étape. Le Grand pas en Cela, en ce Dedans. Si nous comprenons que nous sommes la clef et la serrure, alors nous ne sommes plus « vendables » et personne ne peut nous réduire à autre que Le Réel, Celui qui est L’Immutabilité de « nous ». S’il est un vœu, le plus grand, le plus immédiat, le plus nu, le plus accessible, c’est celui-là qui devient une injonction : homme ! réveille-toi ! Connais-toi. Ce qui ne te cherche pas à te réduire mais à te redonner à toi, est celui qui te parle. 

Nous avons à dire ceci : depuis des milliers d’années nous sommes à rechercher à nous rassembler, non plus en ce psychisme bavard et délirant, mais à remonter encore plus haut en conscience. Monter ne veut pas dire devenir hautain. Monter est une Lumière. Monter est la cessation du bruit en nous et autour de nous. Telle est cette première causerie qui se veut, non pas réduire l’autre, mais bien au contraire : lui donner à se re-trouver.

Tels sont nos vœux au souffle rythmé de La Vie… (à suivre)

Transpir du mendiant

Résultat de recherche d'images pour Peinture de Gustave Courbet (1819-1877)

Au Quartz de Ta Beauté, incrusté des lumières de L’Être, Il s’est nommé en L’Embrasée que vêtent les couleurs du cœur. Tu es sur Le Chemin, et lors que s’agenouille devant toi, ce mendiant, il pose sur tes mains de labeur, les transpirs de L’Amour dont tu es le récipiendaire. Ainsi, en ce secret, il ne jamais décline aucun de tes regards, et t’offre en sa mendicité un morceau de son pain, quelques rosées suaves, lors que sa main donne, en-dessous de la tienne.