Alchimie

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Je demeurais longtemps en ce puits de larmes,
Goûtant à leur sel exsangue, au four des deux mers,
M’arrachant de leur plainte, de leurs sillons amers,
Puis, j’entrais dans un désert sans aucune arme.

En cet inframonde, je connus les battements,
Les lourds soubresauts de l’ignoble ignorance,
Je vis l’immonde en moi-même et ses souffrances,
Je vis aussi, une lumière, un buisson ardent.

Je suivis Moïse et gravis le Mont Sinaï,
A la blessure de mon âme, saignant le Calice,
Je vis, dans le secret, mon regard ébahi

Les écritures jaillirent du fond des Abysses,
Et mon cœur crut mourir d’un Amour inconnu :
Il fût dévasté, totalement mis à nu.

Une réflexion sur “Alchimie

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