Des fleurs de La Rosée,
Le vent peut bien souffler.
Leurs perles, une à une,
Au matin écorché,
Luisent semblable à la lune.
Catégorie : ALCHIMIE
Rayons du Coeur
Au plus culminant, Lors que Le Soleil darde Ses Rayons au Cœur des Univers, et qu’Il ensanglante les horizons, Le Feu devient fraîcheur des ondées crépusculaires. Il est des âmes qui Le vénèrent et prisonnières, elles sont de Sa Beauté. Tandis qu’une étoile aux perles empourprées, s’offrent aux ondes virginales et soudain immaculées, La Terre tournoie et devient féconde des mondes successifs et des mondes exaltés, car d’Amour gorgée, Elle boit en ces Lacs de Majesté. La Source est d’Or pur, et de Cristaux ensemencés. Aux touches diaprées de Son Souffle, le murmure subtil est Le Chant de L’Empyrée. De caresses aurorales en caresses subliminales, les mots sont vagues d’Amour depuis Le Glorieux Jour du Miroir Révélé. De Folie en Folie, les larmes sont des effluves de pluie éthérée. L’Humus entre en Transe et Son Haleine chaude encense nos pas feutrés. C’est en cette quiétude que Le Roi contemple chaque parcelle de vérité, et c’est en cette plénitude qu’est la pleine vacuité. Se sont suspendus les jours et se sont suspendues les nuits, lors que soudain s’envolent les morceaux du Ciel retrouvé. Qu’en est-il de Ta Nuit, Ô Soleil, lors que Tes Rayons épousent un autre Jour ? En ce Réceptacle, chacun de Tes Soupirs exhalent une Aurorée.
Le Pont
L’Amour franchit les frontières puis les absorbe toutes.
Chapelle Sainte-Madeleine (Massiac, Cantal)
Au crépuscule du vent prometteur, ce qui est douceur est rondeur d’une pierre. Des prouesses vagabondes, les montagnes enlacent en cette danse toutes les promenades de nos pas. Le milan royal tournoie et le Ciel est en extase. Depuis ce refuge, je vous lance mon chapelet qui vous signifie : venez donc, sur un pont* qui nous connaît. Notre solitude est en L’Union de nos âmes exhalées, un parfum d’Éternité.
*L’on rapporte que Sainte Madeleine lançait son chapelet pour avertir Saint Victor qui se trouvait sur le mont d’en face. Ils se retrouvaient ainsi sur le pont.
Être L’Amour
Photo de l’auteur (Alentour de Brioude)
L’Amour ! Ô L’Amour ! Sans Lui est-il un seul Jour ?
De grâce et d’aspiration, que sait-on si ce n’est fuir ?
Et où fuir, quand L’Amour est Le Seul Jardin que l’on visite ?
Est-il une autre Demeure, petite fleur si délicate ?
Toi, en ce jour, tu me parles des silences de L’Absence.
Tu me fais ces confidences au goût de La Nuit.
Ce sont les lueurs suaves des parfums de Ta Lyre.
L’Amour ! Ô L’Amour est chaque pas de plus en Ta Souvenance.
Et comment T’oublier quand Tout est de Toi Le Désir ?
J’effeuille les herbes que foulent le vent moqueur.
Il est tantôt à me surprendre et tantôt il fuit ma douleur.
Parfois, elle est une cascade de rire en sa solitude
Et parfois, ce sont des étoiles qui dansent et m’invitent.
Le tournoiement des cieux leur procure L’ivresse.
J’ai su d’un Ami sûr, que notre Nom qui Le trouve,
Au râle de la mort, est notre bouche qui Le cherche.
Ai-je destiné ces cueillettes à un Absent ?
A Lui, toutes mes pensées vont constamment.
Il est une Terre et j’y cultive Le Jardin de L’Amant.
Il y butine tant de petites bêtes, et je caresse au vent,
Leur douceur ronde qui me délivre de moi-même.
Les mains en L’Alchimie de La Terre fondent en L’Origine.
De complaintes ou de chants, qu’importe, Il est mon Océan.
L’Amour ! Ô L’Amour est une Essence dont La Rose est Céleste.
Combien de fleurs qui sont l’esprit chaste de saveurs nitescentes ?
Silence
Aux confins des terres, en un singulier pays,
Au déclin du jour, un homme scrutait le ciel.
Il vit trois mésanges le saluer et l’appeler: L’Ami.
Il sourit en accueillant ce signe providentiel.
Depuis longtemps, il vit sans rompre le silence.
Seules quelques bêtes se rassemblent autour de lui.
Je l’ai surpris un jour, malgré sa vigilance.
Il fait montre de bienveillance : je suis son ami.
Peut-être ne suis-je qu’un oiseau sur une branche ?
Qu’en savez-vous ? Je l’aime sans limitation.
Il peut me négliger en ce pieux silence.
Chaque jour, je m’unis à sa méditation.
Peut-être ne suis-je qu’une herbe que foulent ses pas ?
Qu’en savez-vous ? Je lui suis fidèle jusque là.
Gloire du Cerf
L’amertume du temps est caché dans les blessures
Et nul onques ne sait ce qu’il advient du cœur éploré
Des trames que les affres submergent sans jamais rien effacer.
La Béance de L’Amour, à la gloire du Cerf, est encore ciselure.
En ces pas cadencés, L’Ombre est le nid de mes écorchures
Et je n’ai que faire de tout le fiel déversé en ces épleurements
Sans déboire et sans conflit, en moi est le combat de L’Amant.
Je souris des larmes qui deviennent des torrents de blessures.
C’est en ces pas de douceur que la vue se transforme.
Sache, que celui qui sépare les corps est à vivre de leurres,
Et nul onques ne sait le pouvoir des prières si ce n’est ce cœur.
Au sommet de la Montagne. Je bois au vent qui Te transporte.
Le cerf est venu jusqu’à ce que L’Âme s’envole près de Toi.
J’entre en cette étrange cérémonie, jamais ne fuis.
Tu es en cette danse La Joie de mon désastre, doux émoi.
Les fougères évoquent L’Autre Monde et je m’en réjouis.
Il est en ce cœur L’Illimité qui se déploie, tel est Le Ravissement.
Ô Cerf des bois, tu vins si subrepticement, L’évitement est un sourire.
De dérision en dérision, un Jour, Le Vrai est une Clairière qui ardemment
Révère La Lumière des Astres que l’on sait ici nous conquérir.
Frémit Ta Robe d’ambre épanchée de Ta Noblesse.
Qui suis-je pour trembler devant Ta Beauté magistrale ?
En Ton Regard s’évanouissent mes yeux et, de délicatesse,
T’embrassent et Te saluent, Ô Toi, Roi de L’Aube Ancestrale.
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Magie Solaire
Photographie de l’auteur (Alentour de Blesle)
C’est bien en secret que le monde se dévoile,
Au creux des silences que l’on ne connait plus.
Il est des verdoyants paysages aux mille étoiles
Que débusque mon cœur tout à Lui dévolu.
Il n’a de cesse de resplendir en ce haut lieu,
Et je ne sais plus ni vivre, ni même mourir.
Chaque nuit, j’entends le sourire me dire adieu.
L’Aube me voit frémir ; c’est en Lui que je respire.
Des clapotis de L’Eau, il est une grande magie.
L’herbe pousse si haut que la forêt est sauvage.
Primordial L’Instant, tandis que s’écorche la nuit.
Sur un lit de profonde mousse, s’effeuillent les âges,
Le cœur palpite de Lui et je n’existe plus.
Sa Présence m’étreint ; plus rien ne m’est inconnu.
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L’Echo
Si les rondeurs de La Nuit ne m’avaient surpris
Je serais bien indolent au bruit du Vent,
Me confia un Arbre qui frémit.
Je sus que L’Echo est chemin de folie.
* Illustration de John Bauer (1882-1918)
Alchimie
Un jour, vous me confiâtes une graine.
L’ai-je bien enfouie sous la terre ?
Voyez comme je l’arrose de votre Mystère.
En ce cœur tout entier, L’Alchimie opère.
Des Rosées de L’Épanchement,
Une petite fille aux cheveux de lune
Se tint tout contre L’Arbre de Fortune.
Son Nom devint suave aux lèvres de L’Entendement.
* Peinture de John Bauer (1882-1918)
L’Écrin
Si loin ou si près,
Je vous vois toujours.
Vous m’avez offert un coffret.
En Lui, Le Trésor perle de vos effluves.
L’Écrin est Mystérieux, mais la Rose en est Exquise.