La table des proscrits

Quel travail assidu pendant que d’autres sommeillent !
A la table des repus, celle aussi des proscrits,
Lors que l’âme, sans nulle lassitude, la nuit veille,
Entends l’enfer, les malheureux qui poussent le cri,

Que dénoncent et condamnent les indécentes gloires,
Tandis que courbés et même découragés,
Les implacables sentences, les hypocrisies noires
Au vent des ténèbres croulant de préjugés,

Des hommes périssent d’avoir sans doute été fidèles,
Au cœur de leur vie quotidienne, tels des héros,
Lors que les blanches colombes, d’un puissant tire-d’aile,

Délivrent les âmes recluses ; les chaînes et les barreaux,
Des prisons que l’on voudrait percluses d’orgueilleuses
Visions ; mais ceci n’est certes pas semences trompeuses.

Laisser un commentaire