Œuvre

à Alice de Chambrier

Chère âme, sur la pointe des pieds, j’entre, invisible,
M’émeus de votre vie, du suc de votre voix,
Ces jaillissements cristallins, irrépressibles,
Les allées dressées par la lenteur de vos pas.

Chère âme, un instant avec vous, mon cœur ivre,
Des épanchements que le vôtre, pur, exprima,
Ravi de voyager en des lieux qui nous délivrent,
Des pesanteurs d’un monde aux mille trépas,

Je vais, chemin faisant, sur les caresses du temps,
Et ne méprise jamais l’essence de votre élan,
Puisqu’en Lui, la poésie vive ruisselle sans mesure,

Et sculpte savamment un monde de fines ciselures,
Un monde dont le cœur est une lumière infinie,
Juste suée d’une œuvre dont on n’a rien compris.

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