L’Insondable

Puissance d’une pulsation,
Unique vibration d’un cœur,
Aux flammes du tambourin,
Vos mains qui scandent,
Le rythme d’un noble chroniqueur,
Sur la peau tendue, au diapason !
Fjords lointains de ton embarcation,
Il vient au rubis du souffle,
Et à la fonte des glaciers solitaires,
Quand le vent voyage jusqu’aux confins,
L’ours brandit sa blancheur solaire.
Entends-tu les étoiles descendues,
Par la cordée de notre enlacement ?
Le soleil plonge si profond dans la Terre,
Qu’en profusion, le lac légendaire
Fait jaillir la voix venue de Ton Appel.
Peuple des mondes parallèles,
S’ouvrent pour vous un chant séculaire.
Le cœur enseveli voit venir ses frères.
Unanime est le vœu de nos semailles
Tandis que s’étend l’horizon,
Au Dôme de la mémoire de vos pères,
Il ressurgit les battements d’une prière,
N’est-ce pas, Ô Álfheim, virile oraison ?
Des univers qui font de Toi, le Retour,
Mais comme sont nobles vos retrouvailles !
Un jour, nous écouterons les récits,
Qui firent de vous une Nation,
Nous apprendrons de vos lèvres,
Les vérités de naguère,
L’unité d’une chevalerie solidaire.
Chantez depuis les terres lointaines, chantez !
J’entends vos pas, mes frères, j’entends,
Dressée dans la nuit boréale,
Depuis le Nord, l’Etoile a parlé.
Dans le ciel de votre montagne,
J’entends vos pas, mes frères, j’entends.
Armés du bouclier phénoménal,
Partout, vous allez et partout vous voyez.
L’insondable, telle est votre armure,
Telle est aussi votre glorieuse Assemblée.

Contes des sept occidents

Les papillons

Quelque Chose au fond de mon ventre met au monde les joies du moment. Ce sont des papillons que je ne sais pas rattraper. Mais on me donne à les nommer. Je prends le temps. Je ne nomme pas à la légère. Il me faudrait un millier d’étoiles, des constellations, des lacs et des rivières ; il me faudrait des clairières ainsi que quelques pommes de pins. Il me faudrait des lunes et des soleils, ainsi que des océans et tout ce qu’ils contiennent. Il me faudrait des suspensions de voiles et de drapures.

Tantôt, j’ai vu passer un ours brun, mais il ne s’agissait pas de l’ours que j’avais connu autrefois. Celui-ci était autrement plus apathique, plus endormi aussi, presque inerte en dépit de sa marche. Il avait l’air d’avoir fait un mauvais rêve. Je n’ai pas osé lui parler. Il traversait une forêt sombre. Je l’ai laissé partir. Comment voulez-vous retenir un ours ? Ceci fut un bref éclair. Pensez-vous qu’il ait vraiment disparu ? Non. Je l’ai retenu du plus profond de mes pupilles. Ensuite, j’ai entendu une musique, exhalée depuis le volètement joyeux des papillons. Alors, il se passa une drôle de chose : chacun de ces lépidoptères me parla et me donna son nom. Ce fut, à chaque fois, des mondes nouveaux qui jaillissaient et je restais sans voix. Il en est un qui attira un peu plus mon attention. Il palpita au creux de mon ventre avec une force inouïe et je fus sous l’effet du plus grand des sortilèges, car depuis ce papillon, je vis apparaître un fabuleux monde. Il y avait des arbres gigantesques et des fleurs de toutes les sortes de tailles et de couleurs inimaginables. Des vallées s’étendaient sous le soleil et resplendissaient d’un vert éclatant. Je planais au-dessus d’une mer étincelante et j’apercevais même le tracé cotonneux de l’écume. C’était à perte de vue une verdure qui semblait se répandre simultanément en mon propre corps. Depuis ce papillon, il naquit un jardin, une mémoire, et j’en ressentis une secousse monumentale. Je vis un homme qui marchait lentement. Je sus qu’il s’agissait de mon frère, mon frère d’âme. Je le suivis doucement, pour ne pas le déranger. Il me fallait m’acclimater à toute cette nouveauté. Effectivement, je ne respirais plus de la même façon, je ne voyais plus de la même manière, et une euphorie naturelle me submergeait. Je ne marchais plus, mais j’effleurais le sol. Cet homme me vit et me salua avec tant de chaleur. Nous nous connaissions et soudain, la mémoire nous aspergea d’autres images d’une vivacité incroyable. Nous n’avions guère besoin de parler. C’était si doux que j’en oubliais l’autre monde. Je ne voulais pas revenir et ne revins finalement que pour une simple raison : il me fallait créer un pont entre les deux mondes, entre l’Orient et L’Occident. Il me fallait créer une brèche. Seulement, cette brèche fut possible, uniquement par l’effet de la grande et majestueuse grâce d’un papillon bleu qui vint se poser sur l’épaule de l’homme. Il vint par trois fois.

Océan sans rivage©Conte des sept Occidents, les papillons.

Voir aussi Noblesse et Art de l’écu

Armoiries de Bady Bassitt (Brésil)

Était-ce décembre ?

Hebergeur d'image

Était-ce décembre ou peut-être une semence sous terre ?
Mais qu’était-ce donc ? Notre ivresse qui scrutait L’Esprit ?
Cherchions-nous, comme exaltés, ces airs légendaires ?
Vers ces froides régions, nous étions bien partis.

Au souffle de la nuit, j’ai chanté : volons enfin !
Qu’importe si les étoiles nous prennent nos lanternes,
Je veux surprendre tous les vents du soleil en berne,
Et respirer en volutes la forêt de pin.

Volons, mon Ami, Ô mon frère, vers les hauteurs ;
Oublions nos craintes, rencontrons les cerfs sauvages
Dans le froid des blancs manteaux et vifs gagnages.

Courons ! Tandis que la lune veille encore,
Nous tremblerons des clameurs de nos jouissifs cœurs,
Et nous verrons danser nos regards à l’aurore.

Digression (24)

jody bergsma art #wolves; owl; deer; raccoon; man;

Nous finissons par jouer, tremblant au souffle du roseau, et d’incantations délicieuses, nous laissons le soleil advenir de splendeur en sa demeure intrigante. Il est une sorte d’éloge qui vient depuis l’autre rive, quand L’Ailleurs est une Danse. Je reviendrai, petit homme, chaque matin, je reviendrai vous attendre sur le chemin, quand se croisent les aubes naissantes de nos lendemains, je reviendrai, sans jamais lâcher votre main, au silence de l’arbre qui vient. Je n’ai pu oublier les paroles du sage que nous croisions ensemble sur le chemin, feutrés des pas du loup, de l’ours et compagné par la Dame blanche. Il nous en souvient comme d’hier, quand au loin, j’entendais les larmes d’une brume qui proclamait tout de même l’enchantement. Les chérubins se bousculaient secrètement devant le fameux repas de nos noces et nous soupirions en ce sourire cristallin. Nous leur avions fait le récit mirifique des fruits géants, fruits que l’on ne devait pas approcher, sous aucun prétexte. Car il s’agissait de monstres légendaires qui s’étaient malicieusement déguisés pour tromper les petits enfants. Mais, chut ! Rien ne nous embarrasse autant que les cous rigides et les nuques raides. Je cite vos paroles, petit homme. Quand j’étais confinée dans le salon familial, éclairée par une simple lueur de bougie, je lisais les contes des vieilles terres. Pourtant, il m’arrivait de me laisser distraire par cette flamme que je rapprochais le plus possible de mon livre pour être ainsi mieux éclairée, et la cire ruisselait de pâleur jaunie. Petit homme, c’est dans cette alcôve que nous fîmes nos vœux. L’Amour culmine mais l’Amitié est le sublime parachèvement de toute rencontre. Voyez comme les feux follets sont les complices de notre sortilège. Vous ai-je raconté le récit de ces anges qui tenaient patiemment les plats du dîner et comme il nous en coûtait de ne pas alléger leur service en finissant le repas plus vitement ? Nous les cherchions dans les étoiles blanches et la neige chantait des paroles parfumées au goût de l’autre monde.

L’Été rouge (5)

La vie est un voyage qui souvent s’ignore.

╬‴دكر ؟  والا نتايه ؟  نتايه  !  و آدى زبرى﴾﴿ﷲ ☀ﷴﷺﷻ﷼﷽ﺉ ﻃﻅ‼ﷺ ☾✫ﷺ ◙Ϡ ₡ ۞ ♕¢©®°❥❤�❦♪♫±البسملة´µ¶ą͏Ͷ·Ωμψϕ϶ϽϾШЯлпы҂֎֏ׁ؏ـ٠١٭ڪ.·:*¨¨*:·.۝۞۟ۨ۩तभमािૐღᴥᵜḠṨṮ‌‍‎‘†•‰‽⁂⁞₡₣₤₧₩₪€₱₲₵₶ℂ℅ℌℓ№℗℘ℛℝ™ॐΩ℧℮ℰℲ⅍ⅎ⅓⅔⅛⅜⅝⅞ↄ⇄⇅⇆⇇⇈⇊⇋⇌⇎⇕⇖⇗⇘⇙⇚⇛⇜∂∆∈∉∋∌∏∐∑√∛∜∞∟∠∡∢∣∤∥∦∧∩∫∬∭≡≸≹⊕⊱⋑⋒⋓⋔⋕⋖⋗⋘⋙⋚⋛⋜⋝⋞⋢⋣⋤⋥⌠␀␁␂␌┉┋□▩▭▰▱◈◉○◌◍◎●◐◑◒◓◔◕◖◗◘◙◚◛◢◣◤◥◧◨◩◪◫◬◭◮☺☻☼♀♂♣♥♦♪♫♯ⱥfiflﬓﭪﭺﮍﮤﮫﮬﮭ﮹﮻ﯹﰉﰎﰒﰲﰿﱀﱁﱂﱃﱄﱎﱏﱘﱙﱞﱟﱠﱪﱭﱮﱯﱰﱳﱴﱵﲏﲑﲔﲜﲝﲞﲟﲠﲡﲢﲣﲤﲥﴰ ﻵ!"#$69٣١@

Il est une chose que l’on nous apprend depuis des millénaires de diapasons, ainsi nomme-t-on les cycles de nos vibrations successives en L’Echo-Résonance primordial, et malgré cet enseignement, amené à nous avertir que nous sommes des êtres en voie de rassemblement ou de non-rassemblement, à consolider aussi la connaissance irréductible de l’origine, nous avons cette tendance à ne pas nous laisser nous y enfermer. Sans pour autant faillir à la règle de conduite, il nous advient de sortir malgré tout du sentier. Nous nous disons : cela ne se peut. Cela ne peut être vrai. Où bien cela ne peut être une réalité figée. Nous aspirons tellement à L’Espoir du Vivant. Néanmoins, toute la sagesse ancestrale nous y conduit, et cela même à notre insu. Lors, nous nous défaisons de tous les engagements qui ne correspondent pas à notre champ verbal. Je dirai même que par expérience, nous voyons systématiquement ce qui ne nous ressemble pas d’un point de vue vibratoire, s’écarter, irréversiblement. Cela s’appelle le libre-agir. Cela est et Cela se suffit. Telle est la joie ! La Joie n’est pas un bonheur imaginaire que l’on poursuit. Non ! La Joie est de laisser Cela être. Il n’y a ni résistance, ni hostilité, ni vindication, ni justification. Quand Cela est, Il est Sa Propre infinitude et fusionne en l’océan d’Amour. Il n’y a plus de schéma social, ni de système. Il est Cela qui est. Il s’impose sans s’imposer. Il est la réjouissance du Regard. Il se stabilise en Lui-même. Il joue. Et le Jeu est une expression pure. Les modes alchimiques et intériorisés trouvent leur propre modalité. Il est en cette discipline, l’illimité. Les étapes de ce processus dépassent l’entendement et de fait, ne s’inscrivent nullement sur les préconçus sécuritaires et primitifs d’une société, quelle qu’elle soit, du reste. Cela bouscule notre être et cela bouscule tout ce qui n’est pas cette merveilleuse Rencontre, ou Face-à-Face, définitivement exponentiels. Alors, les mains sont jointes, unies en leur symbolique expressive. Nous entrons non plus dans le discours communément doctrinal, mais nous sommes dans la découverte. Nous nous laissons recevoir Cela qui est. Il réveille chacun de nos sens internes, de nos perceptions et nous parle. L’Été rouge est l’Été de La Grenade, du flamboyant coucher de Soleil, du Rubis du cœur juteux. Il s’agit aussi de L’Élixir qui se tinte de toutes sortes de nuances, y comprises celles du Vert…

© L’Été rougeconte des nuits du Silence

L’Île verte (10)

The Coming Squall.John George Brown (1831 – 1913)Peinture de John George Brown (1831-1913)

Depuis les vieilles terres, quand le sel rudoie la côte
Que pourfendent les horizons, il veille vaillamment,
Puis, des enchantements que l’écume vole au vent,
Le capitaine recense les voiles de la mer haute.

Le soleil siège sur toutes les vagues de l’océan.
Des reflets, il en est comme de tous nos repaires,
La noble vigne mûrit patiemment au Firmament.
Hé ! La Joie vient de L’Amour que versent nos pairs.

Hé ! Voici l’homme de cœur, il aperçoit L’Île verte.
Comment ? Il n’est de trouble qu’en l’esprit ignorant.
Bois donc ! La Lyre abreuve le désert de nos lèvres.

Là-bas, l’univers se joint aux Lunes de L’Orient ;
Attisons le feu de joie ! Embrassons nos frères.
La folie des jours de Gloire sourit au Mystère.

L’Été rouge (2)

A mes maîtres enseigneurs, à tous ceux qui sont venus pour faire le relais et nous donner à La Coïncidence, les elfes, les lutins, les lucioles, les fourmis, les abeilles, les arbres, les montagnes, l’océan, le ciel, la lune, le soleil, mes frères, les égarés, les illuminés, les bien-aimés, les bienveillants, les patients, les amis et bien d’autres encore…

╬‴دكر ؟  والا نتايه ؟  نتايه  !  و آدى زبرى﴾﴿ﷲ ☀ﷴﷺﷻ﷼﷽ﺉ ﻃﻅ‼ﷺ ☾✫ﷺ ◙Ϡ ₡ ۞ ♕¢©®°❥❤�❦♪♫±البسملة´µ¶ą͏Ͷ·Ωμψϕ϶ϽϾШЯлпы҂֎֏ׁ؏ـ٠١٭ڪ.·:*¨¨*:·.۝۞۟ۨ۩तभमािૐღᴥᵜḠṨṮ‌‍‎‘†•‰‽⁂⁞₡₣₤₧₩₪€₱₲₵₶ℂ℅ℌℓ№℗℘ℛℝ™ॐΩ℧℮ℰℲ⅍ⅎ⅓⅔⅛⅜⅝⅞ↄ⇄⇅⇆⇇⇈⇊⇋⇌⇎⇕⇖⇗⇘⇙⇚⇛⇜∂∆∈∉∋∌∏∐∑√∛∜∞∟∠∡∢∣∤∥∦∧∩∫∬∭≡≸≹⊕⊱⋑⋒⋓⋔⋕⋖⋗⋘⋙⋚⋛⋜⋝⋞⋢⋣⋤⋥⌠␀␁␂␌┉┋□▩▭▰▱◈◉○◌◍◎●◐◑◒◓◔◕◖◗◘◙◚◛◢◣◤◥◧◨◩◪◫◬◭◮☺☻☼♀♂♣♥♦♪♫♯ⱥfiflﬓﭪﭺﮍﮤﮫﮬﮭ﮹﮻ﯹﰉﰎﰒﰲﰿﱀﱁﱂﱃﱄﱎﱏﱘﱙﱞﱟﱠﱪﱭﱮﱯﱰﱳﱴﱵﲏﲑﲔﲜﲝﲞﲟﲠﲡﲢﲣﲤﲥﴰ ﻵ!"#$69٣١@

De tous temps, l’homme a été un chercheur, et je dirai même qu’il s’est laissé chercher, jusque dans ses abysses. De tous temps, les hommes ont levé intuitivement leur regard au plus profond d’eux-mêmes, et je désire ardemment témoigner ici, de cette douceur exaltée, ce doux tumulte que j’ai évoqué, il y a quelques années. Je me suis assise auprès de vous jour après jour, comme Il s’est assis à mes côtés, et je vous le dis en toute vérité, la beauté est une ouverture au cœur de Conscience. Je ne suis pas née pour vivre ma vie. Cela m’a toujours semblé incongru. Telle était la perception que j’avais de cette venue au monde. L’on m’a enseigné à voir, et quand je suis arrivée, les yeux se sont emparés de mon être, et chaque fois j’en étais bouleversée. Avais-je connu cette ivresse depuis toujours ? D’où me venait-elle ? D’où me venaient ces gorgées extatiques qui dilataient chacun de mes sens ? D’où Cela pouvait-il venir ? Quelle en était la prodigieuse Source ? Les premiers instants frémissent de rencontres en rencontres, et l’on reste silencieux devant l’impalpable que l’on caresse inlassablement de nos mains du cœur. Et quel est donc ce cœur qui s’épanche, se dilate à la conscience des choses, des événements, des détails qui semblent insignifiants et qui soudain attirent notre attention durant de longues heures ? Nos promenades solitaires dans les campagnes, à l’insu même de notre mère, ces longues heures à frôler les abeilles, les fleurs, les arbres, le ciel m’ont charpentée de souvenirs, de réminiscences que j’ai laissés éclore ; telles sont mes révérences à la vie, et je dirai plus ; telle est La Révérence que l’on laisse se révérer en nous. Le monde s’ouvrait en notre poitrine et nous parlait en de menus mots. Le soleil pouvait valser durant le jour et les yeux comprenaient son langage. La lune nous fascinait et jamais nous n’avons regardé les éléments de la nature comme si cela était tout acquis. Lors que l’on se laisse à ce langage, l’on entre en lui. Il vient s’asseoir en nous. Il s’est assis avant même que nous prenions conscience de L’Assise. L’Assise est La Plénitude en la fixité de L’Astre. Je compris très tôt l’incandescence des mots qui vibraient partout. Les sens ! L’Été est le mûrissement du Soleil en notre Corps, en notre Esprit, en notre anima prima, jusqu’à ce que nous passions simultanément toutes les étapes de la conscience minérale, végétale, animale. Collier de Perles ! Tout Cela, tel un rayon fulgurant, vient à révéler L’Âme. Celle-ci est Le Trésor. Alors, je suis revenue d’entre les morts, j’ai parcouru un long chemin, et je me suis dit : impossible de garder cela pour moi. Car depuis toujours, nous aimons L’Autre. Oh oui, nous l’aimons et Il s’aime en nous car notre Corps frémit de Sa Vie. L’Autre est un Corps suprême, balbutiant encore dans ses ténèbres, ce couloir des correspondances avec La Conscience. L’Autre est celui qui se cherche aussi et de fait, je le cherche également. Les distances se plient, s’écourtent en la fulgurance d’une Lumière qui vient de L’Origine. Pure Alchimie en cette Tradition primordiale !

A suivre…

L’Été rouge (1)

╬‴دكر ؟  والا نتايه ؟  نتايه  !  و آدى زبرى﴾﴿ﷲ ☀ﷴﷺﷻ﷼﷽ﺉ ﻃﻅ‼ﷺ ☾✫ﷺ ◙Ϡ ₡ ۞ ♕¢©®°❥❤�❦♪♫±البسملة´µ¶ą͏Ͷ·Ωμψϕ϶ϽϾШЯлпы҂֎֏ׁ؏ـ٠١٭ڪ.·:*¨¨*:·.۝۞۟ۨ۩तभमािૐღᴥᵜḠṨṮ‌‍‎‘†•‰‽⁂⁞₡₣₤₧₩₪€₱₲₵₶ℂ℅ℌℓ№℗℘ℛℝ™ॐΩ℧℮ℰℲ⅍ⅎ⅓⅔⅛⅜⅝⅞ↄ⇄⇅⇆⇇⇈⇊⇋⇌⇎⇕⇖⇗⇘⇙⇚⇛⇜∂∆∈∉∋∌∏∐∑√∛∜∞∟∠∡∢∣∤∥∦∧∩∫∬∭≡≸≹⊕⊱⋑⋒⋓⋔⋕⋖⋗⋘⋙⋚⋛⋜⋝⋞⋢⋣⋤⋥⌠␀␁␂␌┉┋□▩▭▰▱◈◉○◌◍◎●◐◑◒◓◔◕◖◗◘◙◚◛◢◣◤◥◧◨◩◪◫◬◭◮☺☻☼♀♂♣♥♦♪♫♯ⱥfiflﬓﭪﭺﮍﮤﮫﮬﮭ﮹﮻ﯹﰉﰎﰒﰲﰿﱀﱁﱂﱃﱄﱎﱏﱘﱙﱞﱟﱠﱪﱭﱮﱯﱰﱳﱴﱵﲏﲑﲔﲜﲝﲞﲟﲠﲡﲢﲣﲤﲥﴰ ﻵ!"#$69٣١@

J’ai longtemps contemplé les fleurs, puis les arbres. Leur langage devenu ouverture sensorielle du cœur au summum de l’été rouge de notre âme. Il faut devenir une abeille pour goûter aux effluves des saisons et être saisi par leur message. Il existe pour tout être vivant les clés harmoniques de ces vibrations. Vous confierai-je ceci : l’homme a été créé pour ce monde et ce monde a été créé pour l’homme. Et le monde nous parle. Si vous saviez comme cela est possible d’entendre chaque senteur, si vous pouviez prendre le temps de vous asseoir. Asseyez-vous ! Il est en chaque géométrie, des mots qui vous disent ces choses que l’on ne peut imaginer. D’ailleurs, d’où nous viendrait l’imagination ? D’où nous viendrait ce pouvoir de l’abstraction et le pouvoir d’y accéder ? Lors que le Créateur a pétri notre corps, Il a mis les étoiles, les galaxies, les vibrations, les élans, les mots, les noms, les événements, les regards, les univers infimes et ceux qui sont indéfinissables, Il a placé même les objets. Lors que vous regardez une fleur, laissez-la vous regarder. Entrez en son regard. Oh ! Entrez-donc en cela qui est Vivant. Au début, vous serez presque incapables de dire, ni de voir. Peut-être qu’il vous semblera ne voir que l’aspect figé des choses. Peut-être me traiterez-vous de folle, et je vous comprendrai. Oui, mes amis je vous comprendrai. Mais, je n’abandonnerai jamais de venir ici partager avec vous ces offrandes de la Vie. Je serai toujours plus attentive et j’irai très loin pour vous ramener encore quelques rosées fraîches, cueillies à l’Aube. Oui, mes amis, car vous êtes les amis, les frères et les sœurs. Vous êtes cette beauté, ce corps de merveille, cette Arche sublime, ce décrypteur…

Souvenirs du Présent

Яндекс.ФоткиPeinture de Vassili Maksimov (1844-1911)

Debout ou assise, forme qui semble passive
Derrière les longs feux brûlants de l’automnal vent,
Quand nous effleure le passé des rimes expressives,
Nos âmes se racontent les souvenirs du présent.

Qu’ai-je à désirer ferveur autre que la Tienne ?
Nous nous connaissons au-delà de nos vingt-ans,
Unis, en ce sentier, soudés comme deux lèvres,
Et, dans la prairie des feuilles que foulent les amants,

Ruissellent les flux rocheux d’une proche cascade.
Lors que tu franchis la forêt des grands sapins,
L’oraison de notre indicible Amour nous étreint.

Ce songe en L’Empyrée ne tolère aucune incartade.
Inlassable, il n’a de cesse de souffler sur la braise,
Et c’est un arbre qui respire la montée d’une sève.