Ode à la Nature

Peinture de Carlo Dolci (1616 – 1686)

Il est des âmes frêles que l’on voudrait protéger.
Il est des êtres si graciles qui viennent sans relâche,
Des mondes invisibles nous aider dans notre tâche,
Puisque leur nature éthérée connaît tous nos secrets.

Ils sèment, nuit et jour, tels des paysans besogneux
Les graines du firmament et nous mènent au labeur.
C’est à la lueur d’une chandelle, le cœur heureux,
Que l’on cueille enfin les fruits mûrs du Temps vainqueur.

Il est des instants exquis qui veulent renaître,
Dans la magie des lieux, dans le tumulte des flots,
Des parterres de lierres acres et du chant de L’Hêtre,

Des violettes insouciantes, de l’écorce d’un bouleau.
Mes joies devant La Nature, qu’aucune main humaine
N’égale, viennent me réchauffer de douceur certaine.

Pour un songe de Toi

Résultat de recherche d'images pour "осенний пейзаж нестеров""Peinture de Mikhail Nesterov (1862-1942)

Pour un songe de Toi, en cet instant inconnu,
Dépassant le ciel ; et même la lune et le soleil,
Jamais ne sont réduits en nos mains toujours nues,
Pour la fulgurance de notre éternel Éveil,

Et l’instant survenu dans les brisures sauvages
Lors que l’océan voguait éperdu de Toi,
Miroir dont le cœur ne craint ni bourrasque ni orage,
Ni éphémère, ni même Éternité de Toi ;

Pour un songe éveillé, le corps va au-delà
Des poussières envolées, semence après semence,
Pour le seul moment surpris comme à l’insu du Roi ;

Quand jour après jour, depuis L’Aube de notre Alliance,
Tu me donnas la vision claire et me délivras
Des ignorances séculières. Je ne le regrette pas.

Le petit semainier

"Les fruits de la Terre" 1910 ~  Edward Julius Detmold (1883-1957) Illustrateurs de livres victoriens

Jeudi

La Vie a bien parlé.
Je L’entends et lui réponds :
Le cœur a ses beautés
De transparences hébétées.

Vendredi

J’ai vu la montagne transpirer,
L’haleine d’une terre magnifiée,
Gorgée de tout un été.
Soleil d’Amour et fidélité.

Samedi

Volute en cette matinée.
La Terre est juste Amour.
Elle enfante l’Ambre, la Cornaline
Le Musc et même la Serpentine…

L’Île verte (9)

lsleofskye: “Switzerland ”. Si cet endroit est réel, je veux y aller

La neige est parfumée de Tes pas sur la route,
Comme s’effondrant du grand sortilège et affleurée
D’immensité que parsèment les blanches gouttes ;
La Dame vient en ce lieu et les cimes de pleurer.

L’Œuvre est luxuriance tout autant que créatrice
D’un monde nouveau et il n’est plus aucun désert.
Que valent donc les pensées meurtrières, sombres artifices ?
Bienvenue à la joie que procure l’hiver !

Portes-Tu ce manteau pour nous faire la cour ?
Au loin, les montagnes fusionnent avec le rêve,
Est-ce la soif, est-ce la faim qui donne à L’Amour ?

De nos entrailles, L’Île Verte apparaît et c’est sans trêve
Ô Homme, que nous buvons à L’Ambroisie. Splendeur !
Noble Nectar qui nous donne à l’étonnante Ferveur.

Digression (11)

Andrey Shishkin artPeinture de Andrey Shishkin

 

Le Regard ne s’est pas rétréci d’avoir laissé agir en soi cet émerveillement. Nous marchons au gré du voyage intérieur. C’est lui qui nous révèle ce détachement oculaire et qui renforce cette prégnance des mots à la visibilité du cœur. Le cœur est un Centre de Rayonnement. Nous le laissons nous guider, car, petit homme, vous me faites le récit des diverses contrées, secrètes aujourd’hui de par leur occultation nécessaire, mais non altérées. Certains esprits y ont accès car ils se laissent saisir par la réalité de La Mort. Comprenez, me dites-vous, que cette mort n’est pas la mort des corps, quand même nous tous passerons par cela et finirons par réaliser Sa Dimension. Le sentier que nous empruntons est le sentier invisible au regard du cœur figé et réducteur. La Beauté est exponentielle et celui qui voit Le Beau est saisi par La Réalité du Beau. D’où cela vient-il, demandai-je ? Il est un Centre unitif qui ni ne ment, ni ne devance, quand même l’on serait à lui donner à plier les distances. Seul Le Cheminant peut parler du Chemin, lors qu’il est en ce Dedans. La Clarté ruisselle tel Le Cristal de Roche. Si tu ne vois pas, tu ne vois que par la rétine obscurcie, celle qui n’est pas connectée au cœur, lui-même baigné du Soleil de Ton Âme. Nous continuons de nous apprendre, de nous découvrir. J’aime tout particulièrement Le Jour naissant, quand La Descente des Lueurs Seigneuriales nous arrose de Ses Bienfaits. Le Cœur reçoit. Ce sont les petites choses noyées dans les grandes et vis-versa. Peu à peu, vous me révélez le lien essentiel entre les mots, Le Verbe, acte d’être, et La Forme. Être en surface est lissement des profondeurs émergentes et aplanissement des sens rendus visibles. Feuillage aux nervures séculaires d’abondantes récurrences. Nous entrons au cœur des Choses. Non, pas seulement, ajoutez-vous : les choses entrent en Echo avec notre Réalité. Une infime indélicatesse et tout est fulguramment à se dissocier. Seule L’Union avec L’Origine vibre en Elles et leur donne leur pleine vie. Il est alors écoulement princier de L’Eau en bordure des Étangs. La Pupille se dilate du rétrécissement, infinité d’atomisations qui contredit la défragmentation, éparpillement en multitude qui scelle les aptitudes à entrer… Le Regard s’élargit du Cœur qui se fend des multiples flèches, Béance en l’impesanteur devenue prétexte à L’Éthérisation. Aujourd’hui, nous sommes en cette gravité de la digression.

Marchons le long du Fleuve tandis que la vie se forme en ondes qui nous retrouvent nécessairement ici.

Vendredi

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Le Merle me ramène des nouvelles :
Du Secret de chaque cœur,
Le Souffle se disperse en lenteur.
Le Soleil de Grandeur ruisselle.

 

 

As vezes são tantos caminhos que nos perdemos caímos até parece que o fim espreita mas de algum jeito seguimos e a vida floresce. Fernanda Tahann #divorce

 

 

Des enlacements qu’embrase un soupir,
Son Nom frémit de Joie et de cœur étreint,
La Terre s’alanguit de fougue en Son Respir.
Le Mystère qui Te parle est-il vain ?

Digression (10)

#wattpad #fantastique Mes parents sont des dieux ? Ma sœur adoptive une sorcière ou une métamorphe ? Mon premier amour :un prince charmant ? Son meilleur ami un dragon, me suit partout. J'atterris sur ce monde:la Terre. Comment leur expliquer que je ne suis ni de cette époque, ni de ce monde et ni comme eux ? Absolument...

Des senteurs ineffables, décelables au parfum de votre matin profond, je me cache derrière la porte pour surprendre les gestes du moulin à café, éthéré de votre candeur, tandis que la nuit languit du rêve défait à la fraîcheur du givre. Ce sont les pâleurs d’une lune incantatrice qui fait battre ce petit cœur et tout devient grandeur de l’âme qui danse, l’avez-vous remarqué ? Nulle aversion, tandis que nos cauchemars prévisibles annoncent les multiples combats qui adviennent lors que tout est apprentissage face à notre propre adversité. Il le fallait, me dites-vous, et aujourd’hui, je le sais. La Lumière est une Connaissance et celui qui se connaît, connaît Son Seigneur. L’Amour nous saisit en ce Regard du cœur irradiant et ce sont des ondées qui proviennent du Rire primordial, lors que L’Âme dansait en ces Noces de Lumière. Souvenance extatique qui n’a plus besoin de rien, qui quitte tout, sans bagage. Juste laisser ce frémissement de L’Âme ondoyant en irradiance reliante au Tout qui se voulut Se connaître. Petit homme, les gestes n’effacent jamais Le Secret, tandis que nous avançons anonymes, noyés d’anonymat. Ceci est encore trop, lors que ce qui se donne à être, nous dépasse de beaucoup, sans pour autant nous ôter La Simultanéité du Regard. Vous me faites cette incroyable confidence : ne vous étonnez pas, petite fille, ce monde est blessé de ses outrages, et nous héritons de La Mémoire de notre chemin, tandis que nous sommes submergés par les blessures d’une mémoire collective. S’émanciper des griefs, se libérer de son moi est un don que seuls les connaissants restituent en silence de Lumière. Serons-nous encore à vivre lors que nous sommes en cette Conscience ? Cela n’a plus aucune importance, me répondez-vous, puisque nous sommes en cet Accord. 

Le café a la souvenance de nos murmures à l’aube, bouton éclos en cette joie étreignante d’un monde qui s’écorche d’Amour. Petit homme, ce sont les trottoirs qui dansent et je tiens votre main.

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