Étais-je jamais plaintive ?
Au firmament les flamants roses,
Du printemps suis captive,
Moissons fauchées, la saison est close.
*Peinture de Félix Ziem (1821-1911)
Étais-je jamais plaintive ?
Au firmament les flamants roses,
Du printemps suis captive,
Moissons fauchées, la saison est close.
*Peinture de Félix Ziem (1821-1911)
Peinture de Julien Dupré (1851-1910)
Du soleil turquin, l’Azur semé de cerises,
Des mains gantées de joie qui sentent si bon le foin,
Lors que ruminent quelques veaux dans les champs, au loin.
L’Ami, te souviens-tu de cette fameuse devise ?
« Qui en juin se porte bien – là est tout notre désir –
Au temps chaud ne craindra rien ». Est-ce de bonne augure ?
Juin commence par une Fête, lors qu’aussi il clôture
Le Printemps qui fut tel un florissant soupir.
En ce Sacré-cœur, l’homme sincère jamais n’oublie
Que l’heure cruciale est un Souvenir intouchable.
De La Solitude vécue, je bois aujourd’hui
Ce qui durablement me semblait improbable.
Je quitte ce monde, au vol des oiseaux insouciants.
Chaque jour est un pas vers la tombe qui nous attend.
Au vent du coquelicot,
Sème les papillons,
Des heures à butiner du bourdon,
La bourrache s’étonne de bleu indigo.
Lundi
Des corolles qui dansent
Au vent de Ta Promesse
Du coquelicot que Tu caresses
Timides sont les pétunias.
Mardi
Ne sens-tu pas comme le cœur bat ?
Il est à cogner de tous les parfums
Au Centre d’un incroyable Jardin
C’est là qu’est mon Présent.
Mercredi
Les hirondelles attrapent le ciel
Des Joies les plus naturelles
La certitude leur donne des ailes
Et je les poursuis en riant.
Simplicité est renouvelée
Des joies souveraines
Chante en rondes cadencées
Âme ! Je vous aime.
Samedi
Volées de pluie au Jardin,
Palpable au matin,
Poudré de nuages,
L’Ami est sur Le Chemin.
Dimanche
Des ailes de joyeusetés,
Le Lilas danse.
L’Instant d’après est au Silence :
Effervescence et densité.
*Illustrations de Anelia Pavlova
Illustration de Cicely Mary Barker (1895-1973)
Lors que butinent les abeilles du tendre fil,
Cousu d’or et de Lumière au Ciel du Rêve,
Lors que du bourdon gourmand, bruissent sans trêve
Nos étonnements, que les jours soudain enfilent,
Le vent s’est allégé de nos frissonnements,
Quand du ponant, les vagues bousculent la grève,
Des balbutiements encor du Soleil levant,
Tandis que La Lune, d’éclat, fait monter la sève,
Mars approche et la saison est enchantement,
Tout pauvre des heures de l’hiver sans doute,
Mais des floraisons de La Mémoire de L’Enfant,
Les grands chemins que certains parfois redoutent,
Et ce trop plein d’Amour qu’enfante L’Instant,
Au crépuscule, accueillent nos pas doucement.
Irisées en ces fleurs, les gouttes
Perlent à mon cœur esseulé
Bientôt L’Aube chante :
Venez, suave sera l’été.
Du pont qui s’élance sans hésiter,
Les pruniers ont ces douceurs.
Que sont donc vos caresses,
Si ce n’est les branches qui s’élancent
Au firmament de mon cœur ?
N’est-ce pas à vous encore qu’il s’adresse ?
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