Voyage au bout du monde (4)

La Tour (suite)

(…) Alors que l’homme s’approchait de moi, il me prit le bras, m’entraîna de nouveau sur le petit palier et là, je compris que la Tour continuait de s’élever, investie de grâce effusive, alors qu’un escalier apparaissait simultanément. Aryani s’effaça discrètement, mais je m’en aperçus bien plus tard… L’homme et moi-même gravîmes les marches et nous nous retrouvâmes au sommet de la Tour. Ce qui apparût alors produisit en moi l’effet le plus extraordinaire qui soit. Je découvris un jardin dans lequel une infinité de roses s’étendaient aussi loin que s’étendait la vue. j’avançais lentement, tandis que les roses semblaient rutiler et mon âme se mit aussitôt à chanter au son de leur réalité essentielle. Je les caressais avec délicatesse tandis que je marchais sans plus rien voir autre que ces roses par milliers. L’homme, lui-même, avait disparu et mon cœur battait au rythme intense de la Roseraie. Où me trouvais-je ? Quel était ce lieu magique où ciel et terre se confondaient et s’invitaient à tour de rôle au rendez-vous le plus inouï ? Pourquoi m’avait-on conduit en cet endroit ? J’eus le temps à peine de me poser véritablement ces questions tant je me sentais moi-même comme ne faisant plus qu’une avec ce lieu. Le souvenir de la Tour s’estompa alors que je pouvais encore toucher son impalpable corps, ses pierres blanches, le sol éthéré de son univers étonnement organique qui s’était étrangement matérialisé en moi et me conviait en ce lieu que je savais parfaitement être le bout du monde. Ici, il n’y avait plus ni temps ni solidification, mais bien puissante Réalité dont les effluves provenaient de cette immense Roseraie. Me parla-t-elle ? Me confia t-elle l’indicible ? Il est un langage qui semble archaïque et de le traduire est désormais impossible. Nous tentons de nous rapprocher le plus possible de cette vraissemblance, mais nous ne pouvons l’exprimer sans le trahir. Mon âme demeura en ce Jardin, tandis que mon corps réintégra notre monde. Pouvez-vous le comprendre ? Je retrouvai Aryani et sa grande délicatesse, sa sage présence. Il continua longtemps ainsi de me visiter. Nous vécûmes des veillées entières où le temps n’est plus le temps, et l’espace n’est plus l’espace car l’amour est vivace de la complice amitié.

© Voyage au bout du MondeLa Tour. Océan sans rivage.

Pèlerinage

L’Âme vibrante sur Terre et dans les Cieux s’enchante
Du goût des lierres, pendus au mur, au creux du Temps,
Si vive et si légère parmi les herbes qui hantent
Le chemin, quand subrepticement naît l’instant.

La vie est un pèlerinage qui, semblable au voyage,
Nous invite en un lieu où séjournent les Amis de Dieu,
Et de leur longue veillée est un témoignage
Que respectent tous ceux qui font allégeance aux Cieux.

Heureux ceux qui demeurent fidèles à L’Origine,
Et du Sceau de leurs écritures avivent nos cœurs !
Heureux sont les Anges dont les ailes illuminent

Les descentes du Verbe glorieux et vainqueur !
De vivre mille défaites, un jour, l’Âme s’éveille,
Et du florilège d’une graine naissante s’émerveille.

Voyage au bout du monde (3)

La Tour

Les temps planent longuement au-dessus de la fameuse Tour où Aryani me mena. Elle était pour le moins insolite, car parfois, la Tour se tenait bien droite et parfois elle se penchait avec délicatesse, à l’image d’une gracieuse révérence, tout comme la fameuse Tour de Pise, vous savez… Cette Tour prenait diverses apparences selon les degrés obliques ou non des rayonnements du soleil. Tantôt elle était comme encerclée d’escaliers qui montaient en colimaçon, et tantôt elle devenait carrée. Il lui arrivait aussi de prendre d’autres formes et de changer de matière. Il émanait d’elle une réalité organique et quelque chose que je ne parvenais pas à nommer. Mais le plus extraordinaire, le plus incroyable, ce fut lorsque nous parvînmes tout en haut, et que deux grandes et merveilleuses chambres nous attendaient. Ces deux pièces se faisaient face et n’étaient séparées que par un palier exigu. Aryani me présenta la chambre de droite et me dit qu’elle m’était réservée. Je ne pouvais en croire mes oreilles et une joie débordante et inexplicable m’envahit. En franchissant le seuil, je pus observer la beauté simple de cette dernière dont les murs étaient faits de pierres.  Très peu de meubles occupaient la pièce. Un énorme coffre en bois sculpté trônait au milieu de la chambre. De grosses dalles de pierres lustrées couvraient le sol. La pièce me murmura, non, ne soyez donc pas étonnés, les mots les plus bienveillants que l’on puisse entendre et m’invita chaleureusement à entrer au-dedans, mais Aryani m’en empêcha et me prit la main afin de me mener, cette fois-ci, de l’autre côté, dans la seconde chambre. Celle-ci était bien plus richement meublée, et de luxuriantes tentures décorées de fleurs de lys sur un fond d’un vert vieilli couvraient la majorité des murs. Tout comme la première chambre, un grande fenêtre éclairait la pièce. Mais le plus improbable, le plus surprenant, c’est qu’elle était habitée. Un homme s’y trouvait et peignait sur une toile, celle-ci posée sur un magnifique chevalet, orné de pierreries de toutes sortes. Il était si absorbé par sa tâche qu’il ne nous vit pas de suite. Néanmoins, quand Aryani me fit entrer, l’homme leva son regard assez lestement et aussitôt accourut vers moi et me serra très fort dans ses bras, sans que je ne pusse esquiver son geste. Seulement, comme pour Aryani, au moment où cet homme me tint ainsi tout contre lui, je fus submergée par le souvenir d’une étreinte semblable et tout disparut autour de moi, excepté la présence intense de cet homme. Il ne faisait aucun doute que celui-ci me connaissait tout autant que je le connaissais. Sachez, cependant, que la Tour me révéla encore bien d’autres choses inouïes que je vous conterai probablement une prochaine fois…

© Voyage au bout du Monde, La Tour. Océan sans rivage.

Voyage au bout du monde (2)

Peinture de Sulamith Wülfing (1901-1989)

Reconnaître n’est pas toujours une évidence pour tous, car tout dépend de la lucarne interne qui s’ouvre en nous. Mon ami Géllisien m’apprit à reconnaître ce qui n’était pas re-connu. Là où il me mena m’en donna le temps. Apprendre vient d’une disposition particulière. Enfin, c’est ce qu’il me fit comprendre. C’est pourquoi, lui qui appartenait au dernier pont, pouvait me faire franchir tous ceux qui le précédaient. Au début, je ne vis pas les ponts en tant que pont. Tout cela me semblait être pareil à une incroyable nébuleuse. Mais Aryani, telle était son appellation, me tenait la main. Il ne desserra jamais son lien, même quand il disparaissait de mon champ de vision. Je ne comprenais pas ces aléas et parfois j’en éprouvais une angoisse inextinguible. Pour me rassurer, il me laissait entrapercevoir sa magnifique robe pourpre. Il se manifesta sous différents aspects durant tout le Périple qui dura des milliards d’années selon notre mesure. Il ne me fit pas voyager sur ces ponts comme nous voyageons ici, dans notre monde. Il ne s’agissait certainement pas d’un voyage ordinaire, c’est-à-dire linéaire. Les séquences et les étapes correspondaient toujours à un enseignement particulier, mais il me fallut beaucoup de temps, je le reconnais volontiers, pour voir apparaître entre mes mains cette cordée invisible qui replaçait chaque chose à sa place. Aryani m’emmenait souvent sur un pont intermédiaire, un pont neutre comme il me le disait. Il me fallut apprivoiser le souffle. Savez-vous qu’il existe bel et bien un lieu d’où vient le souffle ? Bien sûr, on ne se pose que très rarement ces questions. Et quand nous nous les posons, nous ne parvenons, le plus souvent, qu’à obtenir une ou deux réponses dans l’immensité infinie des possibilités. Aryani fut ma première énigme. Pourquoi l’avais-je donc rencontré et pourquoi étais-je à vivre une telle aventure ?

© Voyage au bout du Monde, Océan sans rivage.

Allégorie du Jardin de L’Âme (32)

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-La Muse-

Dans les jardins d’Enna, l’on joue avec insouciance et de grâce, l’on convie aux jardins qui peuvent mener à l’oubli. Pourtant, il n’en est rien lors que le suc des végétations resplendissantes de ce pays, celui de tous les âges, jaillit telle une grappe vermeille ; il est de coutume de faire un gage. Il en revient toujours à la Muse la primauté, cet hymne, premier vers de nos louanges, car en Elle, se drapent les rougeurs de l’automne, et sa coupe est intarissable de splendeur virginale. Le flux enchante les grains du raisin mûri au soleil de son âme. Parfois, nous la surprenons hébétée par les rivages inexplorés. C’est ainsi qu’elle survole tous les vergers, et veille sur toutes les perles ensemencées. Probablement, les dernières fleurs sont protégées par l’haleine chaude des vents méridionaux. Elle les suit avec la légèreté des formes éthérées, et s’assure que les germes des saisons nouvelles soient bien enfouies dans la terre du Milieu. Bien plus à l’est, notre Muse est étreinte par le rubis flamboyant du cœur de L’Amant, celui qui au vent lance sempiternellement sa détresse, car Il aime. Il aime une fille qui par sa beauté a ravi et enflammé son cœur du désir ardent des sept orientations. La Muse s’élance vers lui et souffle les myriades bleues du rappel au ciel, ce subit embrasement d’un Vin nouveau. Ne soyez pas abusés par l’éloquence du nectar puisque son origine est de source divine, et la coupe sertie de grappes délicieusement parfumées d’encens, en volutes s’agrippe au manteau du blessé d’Amour. La Muse l’enlace mais ne saurait le consoler. Sa Bien-Aimée l’attend sur l’autre rive et lui de gémir. Pour un soupir d’Elle, il cueille par brassée les fleurs de l’antique demeure, au risque de choir et de perdre son bonheur. Les ailes de L’Archange se munissent du Souffle Divin, mais La Belle est au Silence, la douleur plaintive quand L’Aube vient. Sur la cime, Le Soleil empourpre les nuages et, délicatement, ravit les mains de L’Épousée. Alors, de glorifier les chants mystiques et de rejoindre les effets de l’absence. La Beauté s’évanouit, non loin de L’Amant.

Je vous conterai plus tard ce que fit La Muse. Il faut mesurer les secrets salvateurs et guérir toutes les blessures, car il n’est de remède à l’âme qu’en cette contrée dans laquelle je désire ardemment vous mener. Ne pleurez aucune larme si ce n’est celles de la sincérité et veuillez vous armer de patience… Le voyage ne fait que commencer.

Digression (19)

Jules Bastien-Lepage - Le Père Jacques (woodgatherer), 1881Peinture de Jules Bastien-Lepage (1848-1884)

J’aime la voix paradoxale, puisqu’il s’y résorbe tous les bruits et les mensonges de tous les miroirs concaves, convexes et même ceux qui défigurent l’être singulièrement. Par elle, je t’entends et je sonde le village. J’allume chaque soir un flambeau, parce que la courcelle voit le petit oiseau roi. J’aime que dans le vent s’élance les délicats boutons de rose, hébétée par le goût de la vie abondante. La vérité est un éclat de roche, pure, sans concession, comme une longue plainte, et surtout comme le jaillissement. J’ai découvert dans le morceau de roche de quoi boire pour l’éternité. C’est une amie sauvage qui écoute longtemps et qui scrute chaque détail. Tu dis que la vérité est crue et désamorce tous les pièges au sillon des images entêtantes. Je le sais. Mais ce n’est pas elle qui me fait peur. La joie de te retrouver, la joie de n’avoir jamais rien perdu, la joie béate. Réverbération en source une, sur l’éclat des miroitements du cœur, épousé de ta splendeur, lors que des virgules articulées sur l’écume de l’océan, voient le balancier de l’horloge devenir la respiration de ma douceur. Tu ne m’as jamais quittée, tu ne m’as jamais perdue, et tu n’as jamais changé. Debout, tu attends. Assis, tu attends. Allongé, tu attends. Je n’ai pas rêvé, puisque je m’éveille de la mort et je m’exclame : tu es vivant ! Chaque bête, même la plus infime me secoue de ma torpeur, et si j’ai marché violemment dans la brume du dimanche, ce jour clame enfin que je n’ai pas goûté l’amertume et tu me disais : jette-donc ce leurre. Alors la perfection fut sublime et sur le dos d’une fourmi, de l’abeille qui butine, dans le frémissement du laurier en fleur, dans les métaphoriques soleils de l’araignée habile, les yeux devinrent deux magnifiques fenêtres ouvertes au cœur de la tombe scellant notre amitié constante. Le sépulcre n’est guère une tourmente, et je fais de lui un lit de bonheur. Chaque fois que je respire, je trouve en la mort, les yeux qui s’émerveillent de ton odeur, aspergé de l’écume, irradié de soleil, éclatant de silence, lumineux de chaleur. Le musc enveloppe délicatement ce corps et l’ambre en fait un trésor.

Fleur du Barde

Image associée
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Il est des élans qui naissent au jour déclinant,
D’Orfèvrerie, de vagues scintillantes et d’ombre,
Lors qu’au vent fougueux se mêlent tous nos tourments.
La nuit est douce dans la fleur de la pénombre.
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Il est des silences au soupir de nos penchants,
Lors que bruisse à peine l’étoffe des décombres ;
Quelque part, il n’est plus aucun dénombrement.
Au Solstice du chant des Amants, nul ne sombre.
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Fugace et lancinant, Le Ciel couvre L’Etoile
Mais du Soleil, Le Cœur tremble en L’Inattendu.
C’est à notre supplice que les mains se joignent :
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En L’Irradiance d’Amour, aucun malentendu.
Tu es Resplendissance tandis qu’à peine se voile.
Le Chant du Merle qui de nos doutes s’éloigne.
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Au Temps de La Danse

Résultat de recherche d'images pour "awanqi art"Angela Wang Art

Des ondées de joie,
Translucides de nos peines,
Pétales offerts sans que rien ne vienne ternir Le Lac.
Des vagues du Ciel dansant aux cimes des montagnes.
Le cœur enserre de Ton Haleine, au Souffle serti d’étoiles,
Les pluies d’étreintes et du rire vermeil au seuil de tous les sérails,
Lors qu’à L’Aube Le Jasmin semble devenir le blanc éventail,
Il n’est plus qu’un Miroir, Celui de Ton Appel,
Qui des fragrances en volutes tournoyantes,
Cercles de Ton Âme deviennent en ce Centre les mille voix,
S’échappent des sillages puis dansent avec L’Opale,
Lors que Ton Sein tremble au bruissement de L’Écoute astrale.
J’ai consulté tous les oracles et c’est en L’Abysse de Tes Yeux
Que s’unissent Le Pourpre et Le Jade,
Au crépuscule de Ton Soleil, est peinte délicate
La gentiane ineffable au printemps de L’Éternel
Que du Calice sans complexe, encore un Son s’émerveille
Au Silence du Cantique, lors que la lyre à Ta Bouche
S’étonne des prémisses de Ton Invite et que dansent les Voiles
Au Vénus de Ton Astre Mémoriel, Il appelle et je L’aime,
Comme la nostalgie me hante et fend tous les Ciels
Sans jamais compter, Les voici en pleurs et La Plainte me tourmente
Des écorchures, combien de fois ai-je encore dépassé leur brûlure ?
De L’Amour, en ce qui n’est plus qu’un désert, mon oasis T’aime.
Du Jeu de L’Embrasure, j’ai vu L’Ombre d’un Trône.
En ce Miroir, mon cœur encore Te mande.
De T’aimer, est-ce offense ?
Je n’ai  peur, me répond Le Silence.
De Lui, aux craintes d’un monde au Temps de La Danse,
Mon âme ne cherche pas querelle, mais Amour frôle encore Tes Lèvres.
Qu’ont-ils fait du mendiant, qu’ont-ils fait ce Jour,
Lors que des fontaines, ils ont versé une Eau en abondance,
M’ont pris en otage et me voici errant au déclin de La Lune,
Mandant encore les effluves au Soleil de Ton Âme ?

Digression (11)

Andrey Shishkin artPeinture de Andrey Shishkin

 

Le Regard ne s’est pas rétréci d’avoir laissé agir en soi cet émerveillement. Nous marchons au gré du voyage intérieur. C’est lui qui nous révèle ce détachement oculaire et qui renforce cette prégnance des mots à la visibilité du cœur. Le cœur est un Centre de Rayonnement. Nous le laissons nous guider, car, petit homme, vous me faites le récit des diverses contrées, secrètes aujourd’hui de par leur occultation nécessaire, mais non altérées. Certains esprits y ont accès car ils se laissent saisir par la réalité de La Mort. Comprenez, me dites-vous, que cette mort n’est pas la mort des corps, quand même nous tous passerons par cela et finirons par réaliser Sa Dimension. Le sentier que nous empruntons est le sentier invisible au regard du cœur figé et réducteur. La Beauté est exponentielle et celui qui voit Le Beau est saisi par La Réalité du Beau. D’où cela vient-il, demandai-je ? Il est un Centre unitif qui ni ne ment, ni ne devance, quand même l’on serait à lui donner à plier les distances. Seul Le Cheminant peut parler du Chemin, lors qu’il est en ce Dedans. La Clarté ruisselle tel Le Cristal de Roche. Si tu ne vois pas, tu ne vois que par la rétine obscurcie, celle qui n’est pas connectée au cœur, lui-même baigné du Soleil de Ton Âme. Nous continuons de nous apprendre, de nous découvrir. J’aime tout particulièrement Le Jour naissant, quand La Descente des Lueurs Seigneuriales nous arrose de Ses Bienfaits. Le Cœur reçoit. Ce sont les petites choses noyées dans les grandes et vis-versa. Peu à peu, vous me révélez le lien essentiel entre les mots, Le Verbe, acte d’être, et La Forme. Être en surface est lissement des profondeurs émergentes et aplanissement des sens rendus visibles. Feuillage aux nervures séculaires d’abondantes récurrences. Nous entrons au cœur des Choses. Non, pas seulement, ajoutez-vous : les choses entrent en Echo avec notre Réalité. Une infime indélicatesse et tout est fulguramment à se dissocier. Seule L’Union avec L’Origine vibre en Elles et leur donne leur pleine vie. Il est alors écoulement princier de L’Eau en bordure des Étangs. La Pupille se dilate du rétrécissement, infinité d’atomisations qui contredit la défragmentation, éparpillement en multitude qui scelle les aptitudes à entrer… Le Regard s’élargit du Cœur qui se fend des multiples flèches, Béance en l’impesanteur devenue prétexte à L’Éthérisation. Aujourd’hui, nous sommes en cette gravité de la digression.

Marchons le long du Fleuve tandis que la vie se forme en ondes qui nous retrouvent nécessairement ici.