Tri nox Samoni (2)

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De L’Autre Monde, que connaissons-nous encor de valide ?
Des récits des séjours en l’infini Mouvant,
Que reste-t-il en ces bruits de la ville impavide ?
En ce périple qui rompt avec le courant,

Le corps devient observance, étonnante lecture !
Vois, comme depuis cette rive, le monde s’est élargi.
Toute infinitude devient guidance et mesure :
La liberté est un cri au cœur de la nuit.

Qu’importe ce qui se dit, ce qui file entre les doigts,
L’infortune est de croire que ce monde s’achève
Au souffle dernier, lors que l’âme ressent l’ultime émoi.

Tout être goûtera au passage : la vie est sans trêve ;
Ne doute pas de mes paroles, elles ont traversé
Moult distances, que l’on plie, d’avoir beaucoup cherché.

Transparence en ce Monde (1)

 

Notre Roi est Transparence en ce Monde.
Il a embrassé chaque nervure et déposé son Empreinte.
Il a essuyé les Larmes des Ruisseaux et unifié Les Roches.
Chaque herbe est un Chant si Puissant.
Des Arbres de Sa Générosité et des Brassées de Son Opulence !
Des Clapotis de L’eau et des Rais de Lumières,
Des couleurs de Ses Fleurs et des Nectars de Son Amour,
Des Scintillements de Sa Voix dans Les Clairières
Et des douceurs de son tapis de mousse !
Des Parchemins de Ses Écorces,
Des Fluidités des caresses de L’Aube.
Notre Roi a déposé les plus délicats baisers sur les pétales.
Il a fait des bouquets de La Quintessence au bord des chemins,
Parfumé les sous-bois du rubis des fraises,
Jeté par envolée des nues de Papillons,
Fait surgir des brumes de cascades,
Et s’abreuver Le ciel des Lacs de La Présence !
Notre Roi est Transparence en ce Monde.
Il est Le Souverain des fougères et des Orchidées,
Lors que Le Gardénia s’extasie des Virginales Aurores.
Il porte Les Ailes de La Légèreté et de La Nitescence.
Les Effluves ont Les Étreintes de Son Essence.
Il a dessiné les espaces de Sa Géométrie Infinitésimale !
Le Jasmin s’unit au Chèvrefeuille des Roses Perlées.
Les poussières de L’Or de Son Alchimie et Les brumes vespérales.
Les Vénusiennes Éloges et Les Opales de L’Âme !
Voici déferler en cette Force Ancestrale les Réalités Imaginales.
Lors que Le Cœur s’étourdit des Appels du Roi, il est à voir !
Ce sont Les Nuits Augurales et Les Chants de Sa Toute Pleine Gloire !
Notre Roi est Transparence en ce Monde.
L’Echo de Sa Voix se déploie encore sur chaque souffle animal,
Des textures de Son Éloquence sur Les Cimes des Hautes Révérences.
En ces soieries de Sa Plénitude, Lis, et comprends !
Il a fait frémir le velours du Cerf du fin fond des Forêts,
Puis donner à chaque oiseau une Gorge Généreuse.
Il tremble des Flux d’Amour en cette Extase !
Des brillances des Cristaux lors que Les Ténèbres sont leur Écrin,
Voici Les sublimités des Paroles du Règne Minéral.

Cela Est

Shunso Hishida

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Un moment, lors que Tout est semblable.
Les âmes se sont offertes en leur pudeur.
Je Les ai vu soupirer des douceurs de Ta Présence et du Temps qui est Le Même.
Ô Toi qui ne jamais péris !
Ô Toi, Celui qui plante si haut Les Colonnes de Ta Prestance !
Tu es à discourir.
Il est alors Une Seule Réalité, lors que les Pages sont à se révéler.
J’entends le bruissement des intériorités qui sont à effleurer La Mélancolie de Toi.
J’ai dit à L’Amie : ne pleure pas Le Temps qui passe. Il en est Un qui ne finit jamais.
Auprès de Lui, Le Temps est L’Amour de Son Amour.
Il ceint les montagnes de Son Immaculé.
C’est là que nous allons.
Viens ! Je tiens la main de L’Amie du banc, sur lequel ont tant soupiré nos joies et nos regrets.
Aujourd’hui, je le sais : en Lui est La Beauté des secondes qui fusionnent de Sa Réalité.
Sais-tu ?
Le Très Haut ne pense pas.
Tu m’as regardée avec une légère surprise.
Oui, Le Très Haut est Ce Verbe de L’Éloquence qui se jaillit en La Création Unifiée !
Il dit : Sois, et Cela Est !

Le rire

                         Photographie de Don Hong-Oai

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Le rire a ses éclats de perles déversées en cette plénitude.
Il est à tapisser le monde enchanté que l’on visite.
L’Oiseau s’est perché à la cime de ton hébétude.
Mille soleils que l’on sait rayonner en cette latitude.

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      Peinture de James Tissot

 

 

 

C’est la souffrance qui me donne à Le vivre.
La souffrance est l’illusion qui se consume en moi.
La souffrance est aussi La Vie qui se contracte et se libère.
Il existe une Paix au delà de la souffrance.
Il est une souffrance qui donne accès à la Paix.
Je suis en cette paix parce que je souffre en toute conscience.
La conscience de ma souffrance est le signe même que je ne suis pas à me soumettre à L’illusion.
L’Étreinte vive du Vivant, nous ramène à notre véritable dimension.
Il n’est pas à nous enlacer pour nous faire mal, car Il est La Bonté Pure.
Ses Bras Vigoureux qui nous encerclent sont notre guérison.
En la pression du Noble Archange, Il est à nous dire:

« Lis! »

Chacune de Ses Étreintes est pour moi, le signe de Son Amour.
Chaque fois qu’Il me serre très fort, je suis si proche de Lui.
Il est si proche de moi.
La voix solennelle est Son Puissant Appel. De nouveau, Il me dit:

« Lis! »

Mon corps entier tremble de La Proximité d’un Roi Magnanime!
En Sa Force, je suis à vivre et à mourir.
L’illusion qui se meurt et me donne à L’Instant.
Lui, le Roi qui se donne tel un Ami.
Lui, qui s’approche en Sa Majesté Sublime.
Lors que Son Approche devient L’embrasement, je suis à L’Aimer de Son Vivant.
En La douceur de Sa Violence, je suis à L’aimer en Son Amour.
Il est encore en cette Proximité secrète à me dire:

« Lis! »

Car Son Appel a devancé L’Appel, et soudain, en L’Intensité du resserrement, je suis à lire!

Naïla

L’Illimité

Leonardo da Vinci Ever After:

Leonardo Da Vinci

Des fragments épars qui se rassemblent
Exultant des signes qui se tissent savamment
La Conscience est Expérience de la Vision
Un fruit que l’on savoure en trois dimensions
Pourquoi serait-elle surface plane
Tel est le secret de la Profondeur
Architecture essentielle en ce corps cathédrale
De le percevoir n’est pas une vile imitation
C’est là-bas que tout commence
Ici, je trouve L’empreinte du Discours
Qu’importe de savoir, quand savoir n’est point tissé
La Beauté est l’illimité qui se voit dans L’Illimité
Les confidences sont L’Intime qu’on ne saurait dévoiler
Si cela se tisse, c’est qu’IL est en nous à tisser
Si cela se vit, c’est qu’IL est en nous à se vivre
Si cela s’entend, c’est qu’IL est en nous à s’entendre
Si cela se voit, c’est qu’IL est en nous à se voir
Si je marche, c’est qu’Il est en nous à marcher
Si je L’aime, c’est qu’IL est en nous à aimer
Quelle extase de voir mon Roi, mes yeux Te boivent
De cette Vision, mon cœur explose d’effusion
Captive de Ta Grandeur, où suis-je, Tout est Vivant
Tu me murmures Tes Jardins, embaumant Jasmin
Rose Céleste, récital et liqueur sans fin
Soierie flottante, Coupe fluviale, palpitant encens
C’est là, que L’âme se nourrit des Divins Présents.

Naïla

Le Pont

mythical-bird-Simurgh:

Ici, un pont insolite
Vaste des plaines du rêve
Un précipice troublant
M’en suis échappée
Suis à courir dans le vent
M’abritant au pied du Magistral Olivier

Traversant les vallées de l’âpre solitude
Ta Fidélité m’a rendue folle
Dressé en la Théophanie de la Plénitude
Immuable, lors que je gisais au sol
Le Rossignol poursuivait singulièrement son Chant
Devenu l’instrument du firmament
L’écume de mon corps te cherche nuit et jour
En ces douleurs, j’ai vu L’oiseau cuire
Ton image, ainsi, agit en l’Ardent désir
De multiples êtres se jettent en cette Flamme
Je les vois se dissoudre, un à un, s’unissant en cette Âme
La patience est l’arme de mon cœur enivré
L’enfer n’est plus l’enfer, en cet Amour persistant
Jaillissant en cet Axe, qui est ma vie, se déploie la Réalité
Tout a disparu en ce qui n’est ni Espace, ni Temps
Le faucon en ce ciel, a deux ailes rivées à Ton Appel
En ce verbe Job, tu as épargné ma voix, mon oraison est perpétuelle
De Toi, je n’ai qu’une bonne Vision, mon Amant
En ce Regard brille la Sainte Étincelle, mon Amour étourdissant
En ce verbe David, mes larmes sont le ruissellement de l’arrachement
Mon Bouclier, mon Épée, l’Enceinte où je Te veux régner Éternellement.

Naïla