De rerum natura

L’essence d’une Rose, ou l’évidence des parfums.

Mille et une roses délivrent un suave parfum ;
D’aucune, l’essence subtile vainement ne s’échappe,
Car Le Nom de Rose exhale un noble Jardin :
La Rose meurt mais Sa Réalité est immuable.

Ces parfums évoquent la pure Quintessence.
D’Elle, nous apprenons à remonter le courant,
Car les senteurs de chaque fleur sont une Présence,
La fugacité révèle ce qui est constant.

Or, entrer en L’Esprit, c’est laisser les choses
Parler de ce qu’elles sont pour ouvrir nos propres cœurs.
Entrer dans l’hébétude, c’est écouter la Rose.

Les hommes croient tout savoir mais ce n’est que leurres.
La mort annihilera leur absurde vide.
Ils auront, par la grande stupeur, le cœur livide.

Immersion (3)

amospoe:  ““A wed wose. How womantic.” – Lili Von Shtupp, “Blazing Saddles” ”

Warda, en ce Rosaire, les perles défilent,
Du savamment aimer,
La conscience conscientise,
Dans le formulé, L’Informulé,
Puisque au Zénith disparaissent les ombres,
Lors que fusent les soifs inextinguibles,
Dans L’Immersion de l’abandon,
Lui ne t’abandonne pas,
Au Vol éthéré de ton Corps entier,
Les larmes du feu alchimique, 
Donnent au Cœur Son Secret,
Et des battements successifs, 
Les secousses renforcent tes perceptions,
Alors, au miracle intelligible,
Il palpite et te révèle à la danse des lettres,
Dans les profondeurs des mots insondables,
Les lettres se détachent et font avec L’essence, La Cordée,
Immersion en latence qui n’est plus inconscience,
Mais Secret du Jeu entre Le Secret.


Warda à La Roseraie Mystique est Liturgie matricielle des transformations alchimiques du Verbe en monde suscité dans Le Kun Fa Ya Kun des signifiances occultes, Jeu en Langue des Révélations et non celle des consonances restrictives de la matière rendue inerte par les solidifications de la linéarité mentale, insondable par la raison, mais écho dans le cœur angélique des vibrations Malakutiya, quand rien n’est séparé, La Vie est Le Jeu décrypté, et Le Traducteur convertit chaque mot en un monde de Lumière. Alors Le Verbe est Chair. Wird, Souffle puissant en La Connexion du Réel, Roseraie des pulsations cosmiques en Quintessence du goût et du sens. La Phraséologie a été révélée dans les contritions dilatatoires du Four alchimique, ATa-Nour, Athanor, Offrant Les Lumières d’une Sagesse enfouie. L’Oiseau a décrété les effets de La Liturgie et de L’Être en L’Origine de Sa Descente et de Son Ascension. La trigonométrie des réalités spatio-temporelles.

L’Existant

Le mystérieux sixième sens de la Dame à la Licorne

L’Existant :
Des Trois de l’énigme,
Au Ternaire,
L’Existant de par sa nature à exister ;
Puis L’Existant en la représentation de L’Existant ;
Puis Fécondité de L’Existant en L’Existé.

Cette prodigieuse énigme est dans la nature contemplative des choses, car du néant il ne saurait être ce qui apparaît et dès lors que la chose est chose en soi, elle lève son regard en L’Essence des choses apparues, car sans Existant, il n’est aucune possibilité de nier cet Existant et lors toute négation entraîne une affirmation. Le Poète naît dans la fécondité de ce qui apparaît depuis cette possibilité d’apparaître. Ainsi, Il entre en L’Origine des Noms. La Lettre devient Image et L’Image devient Le Verbe. Il parle, non pas à partir du Rêve, mais bien à partir de La Réalité en substance, comme les mots font SON-ECHO en Son CORPS-ARCHE de L’Autre Monde, Devenir au sortir de La Caverne. Telle est La Verticale qui a su rompre avec l’opacité mentale des représentations.

 

Conte des sept Orients

Illustration de Kinuko Y. Craft

Elle vint à passer sur le chemin et s’étonna de la pauvreté des formes figées. Que ne jeta-t-Il en cette Empreinte, La Lumière, se dit-elle, La Lumière qui donne à chaque chose La Vie. Puis Elle se mit à danser autour de la forme et lui chanta, le cœur épris d’Amour :

Te dirai-je l’aride sécheresse des terres que viennent à vanter les souffles qui ne sauraient ni attiser ni féconder les timides offrandes des bouches de l’âme inféconde ? Il était en ce Palais de luxuriantes poésies, candélabres de nos ondoiements, vérité de L’Orient qui n’achève jamais Son Expir devant le goût de notre Promesse, Soieries des cordes du luth et de la cithare, quand le corps s’émeut des rosaces du Jardin, aux capiteuses effluves de Jasmin, et l’hiver n’est  rien comparé à ces rigidités que sème le jour de l’égarement. Je suis arrivée vers Lui et de chanter sans nous défaire des lianes de nos cœurs aimantés par L’Éternel. Je L’ai regardé derrière le voile des effets du long Voyage et n’ai plus vu que Lui. En Lui, et en Lui seul sont déversés les sublimes flux d’un chantre, à l’aube, quand se rétrécissent les ombres du sommeil des enfants, ceux des lettres de l’intériorité, évanescentes allégories dont les muscs sont un Divin Oratoire et sans que les vents soyeux de nos confidences ne violent le Sien Regard, mais L’épousent au contraire des Inspirs au cœur des perles de Jade ; quelles peuvent être les rivalités pâles de tes suppliques, Ô forme inerte ? A Ses paupières de velours, je m’accroche et notre entente devient la célébration de nos Noces. Il a placé la Désirée au centre du sol tournoyant, et au-dessus, le Dôme des cristaux de L’Echo aux branchages des réciproques courtoisies. Telle est L’Exultation suave au Couchant de L’Âme quand s’embrasèrent les regards. Vêtue des parures, voici que s’avance vers Lui, L’Octave des mille nuits quand L’Une dispense d’élire nos meurtrissures. A L’Aube, j’ai vu frémir Son Visage caressé par les lumières de Sa Souveraine Étincelance. Tandis que tu n’as des mots que leur forme, j’en épouse chaque essence et j’embrasse leur puissante origine, mais je ne daigne pas rire de ton ignorance. Je m’en remets à Celui qui donne sans compter, afin qu’Il t’offre La Beauté des Essences du Jardin de L’Âme.

Océan sans rivage© Conte des sept Orients, La Princesse et la forme.

De La Féminité (2)

Illustration - Conte de GrimmIllustration de Anton Lomaev

Je m’allonge chaque jour sur un lit où s’éveille La Mort ;
D’Elle, ma constance éblouit tous les Cieux d’Êtreté.
Quel est donc ce défi de langueur ?
Je marche dans la ville en la paix retrouvée.
De figures fantomatiques qui frôlent les murs,
La Mort est plus vivante que les vaines paroles.
J’ai ri de nous voir en ce rêve éveillé.
Comme est grandiose Le Cœur de L’Aimé !
Son Jardin est de Rose qui ne jamais flétrit,
Je le sais pour l’avoir longtemps observé.
N’allez pas de ce côté-ci, L’Aube est naissante,
De mille Rosées que l’on cueille avec Amour.
Je Lui suis fidèle tout le long du Jour.
La Nuit cache des secrets en L’Écrin de nos discours.
Je n’ai jamais eu peur d’aucun paradoxe.
Veuille cueillir La Vie de Sa Mort avérée !
J’ai su qu’en La Féminité L’Âme est à s’élever.
C’est d’Elle que L’Incendie donne à chaque instant Sa Volupté.
C’est d’Elle aussi que je goûte à L’Âme apaisée.
J’ai fermé les yeux consciemment à tous les mensonges.
La Liberté est ivre de contempler L’Éternité.

Allégorie du Jardin de L’Âme (25)

 

-La Caverne-(3)

Des vœux sont en L’Accord de chaque jour et la nuit en vient à embrasser de ses larges mains L’Écrin mystérieux du jour. Car telle est La Puissance du Désir. Ces vœux ne sont pas si singuliers, et à peine sont-ils marqués par ce qui est personnel, quand même l’intime n’a de cesse de nous donner à l’expectative du temps et de L’Unité. Ni lui, ni lieu, et pourtant, Tout à la fois. Lors que L’Âme est en son Centre vibratoire, lors que les mots sont la fièvre bouillonnante du Feu intérieur, lors que les contractions s’unissent à la réalité des vagues, lors que les mouvements sont de même l’intermittence de nos stabilités, lors que chaque Verticalité est L’Élan du Vivant, dis : Lui ! Lui ! Lui ! Hu !… et comme s’apaise au Silence le point ultime, le point des distances qui se concentrent, fusion en L’Intention du Vivant en Le Vivant. Vivant ! Vivant ! Vivant ! en La Créativité Reliante. Par-delà, Ô Par-delà, Par-delà des Recueillements, Toi seul qui Te recueilles, Toi Seul qui Respires en Souffle varié, Toi Seul qui es Beauté expansive et Lumière de L’Épousée. Les mots sont les véhicules de notre Origine et eux sont Le Chemin. Entends-tu leur chant ? Entends bien en leur douce promesse. Entends aux battements du cœur qui ne jamais dévie ni outrepasse la bienséance. En eux, L’Oiseau est La Flèche aspirante, et nulle corruption possible, nul renoncement, nul achèvement si ce n’est en Le Parachèvement. Lors que Le Cœur est ardent, il se déploie, et se disloque aux secousses contractantes, puis s’ouvre en cette Corolle, Livre bruissant des interprétations. Tels sont les mots d’Essence, en cet intimement petit. Atome en L’Allégresse des Retrouvailles. J’ai entendu La Voix de La Caverne : résonance en Contemplation intuitive et L’Instant est Celui qui se féconde en simultanéité. Le Sens ! Orient de L’Âme en cette Lumière de Lui à Lui. Qui sommes-nous ? Qui sommes-nous ? C’est en cette perception, Sept de Réalité conscientisée, ouverture en L’Exponentialité, hébétude en L’Eden des évidences, suavité du Lien ininterrompu. Retour en cet agrément, et Révérence en Huit, lors que Le Seuil reste à Celui qui seul peut le franchir. Il n’est d’instant qu’en ce suspens qui annihile le suivant puis pérennise La Vision en L’Un. Lui est à voir, et lors que tu vois Celui qui voit, que reste-t-il, si ce n’est L’Hébétude ? Des parchemins, des sentiers de Lecture, La Voix est sans cesse à t’appeler au Centre, là est La Virginale Terre en Son Ciel unifié. En Lui est La Certitude, en Lui est L’Echo et tout Lui revient. Quelle est donc cette Joie et L’Harmonie au Neuf ? Vibration quintessenciée qui donne en tous points La Justesse et L’Echo parfait de L’Oreille. Qui donc est à vibrer ainsi si ce n’est Ce Point en Lui toujours depuis Le Vivant qui stabilise les mondes en simultanéité ? Se sont sauvées les assonances, insonorité, jusqu’aux démons épuisés des vibrations éternelles de Lumière et Le Cœur reçoit en ce Tout les sublimes résonances en chaque Lettre. Réceptacle du Réceptacle. Deux Vases de plénitude et de vacuité. Deux harmonies en L’Accord. Caverne de L’Êtreté. Le Point est au Centre de Gravitation.

Tous droits réservés© Océan sans rivage, Allégorie du Jardin de L’Âme

 

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