Dérive des rêves

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Comme des rêves, les hommes savent butiner âprement,
Vautrés en des visions hallucinatoires !
Et je ne sache plus dangereux que ces rêves déments :
Certaines douceurs cachent les pensées les plus noires.

L’usine à rêves entraine la roue du saṃsāra*,
Une puissance redoutable, un piège inexorable.
Les cœurs s’épuisent au contact des faux apparats.
Substrat du rêve sans reliance est une ruine probable.

Cette course effrénée est presque pitoyable.
Est-ce cela l’Inframonde ? Un chaos sans fond ?
De dérive en dérive, la cité devient misérable,

Tandis que le sage se tient loin des infrasons.
On dit que les remous sont les turbulences de l’âme,
La confusion des genres, le règne le plus infâme.

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* La vie dans le monde de la multiplicité, selon l’acception de Ramana Maharshi.

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