
Des sentences passées et à venir, qu’écrivit, un jour, un fou :
Le peuple aime faire la fête.
Il applaudit et aime qu’on l’applaudisse. Mais il ne sait plus au juste quand cela a commencé.
Le peuple s’enthousiasme, puis s’enthousiasme encore, mais je me demande bien pourquoi il est toujours à se plaindre.
J’ai marché dans la ville et n’ai vu personne. J’ai de nouveau marché dans la ville, et une porte s’est refermée brusquement.
Il m’est arrivé de courir après une idée, alors qu’elle m’échappait. J’ai compris très vite que je pouvais difficilement la rattraper. Seulement, je lui dis toujours : Ne t’inquiète pas, je ne suis pas à court d’idées.
Je ne comprends pas pourquoi les gens ne sont jamais heureux. – C’est qu’ils font semblant de chercher le bonheur. – Mais, où cherchent-ils donc ce bonheur ? – Je les ai souvent vus entrer massivement dans les magasins. – Tu crois que c’est là qu’il se trouve ? – Non, je ne le pense pas. Ils sont encore plus malheureux quand ils en ressortent. – Et toi, l’as-tu jamais cherché ? – Sûrement pas ! – Mais pourquoi donc ? – Cela doit être véritablement le comble du malheur que de chercher ce qui est l’évidence.
Les gens vont très vite, partout. Puis, quand la mort arrive, ils n’ont plus le temps.
Ce que je demande au Seigneur, personne ne peut me le donner à part Lui.
Tout ce que j’ai demandé au Seigneur, le Seigneur me l’a donné. – Que Lui as-tu demandé ? – Oh ! je ne Lui ai rien demandé, à part Lui-même.
Si c’était à refaire, je recommencerai comme la première fois. – Et qu’as-tu fais ? Je L’ai aimé.
Le monde des hommes m’a ennuyé, mais je ne me suis jamais ennuyé auprès du Seigneur. – Pourtant, le monde est bien Sa création ! – Ah ! ne savais-tu pas que le Seigneur avait créé plusieurs mondes ?