
Le souvenir pourrait bien être un oubli, tout comme l’oubli pourrait bien être un souvenir. Mais trop de composition tue le naturel, nous dit un homme rencontré sur le chemin. Il faut du temps pour que la décomposition devienne Floraison. L’âme s’emploie à tremper dans les eaux tumultueuses, la douceur de l’être. Amour ! L’âme plonge dans les arcanes profondes et ne donne plus de nom ; il n’est plus aucun Nom au centre qui voit en cercle l’horizon ; Zénith tremblant d’une verticale effacée et le souvenir bascule en l’oubli, et l’oubli devient souvenir. L’émotion est au comble de sa suspension, le toucher fin d’une grâce, le cœur retenu en une apnée. C’est là que je Te trouve. C’est là que frémit l’infroissable, effet imperceptible du Visiteur. C’est là que l’on marche sur la pointe des pieds, Ô sol léger, léger, si léger. Avant le tourbillon des mots, les lettres tel un cyclone. Le corps devient les mots, les mots deviennent le corps. Les images s’amoncellent pour s’aplatir, tandis que ces images nous apprennent le regard de L’Unité.
La surface est Conique. L’image Icone, langage vertébré au sein de la Matière, insuffle des mots au sein de La Colonne. La Vie parle. L’Oralité des images, la perfection du Message. L’Ordre naturel de perfection. Lors que le temps du Cœur est ralenti, l’interstice est visible. Où se situe donc ce Cœur ? Qui est-Il ? Quel est ce Lieu que l’on ne peut atteindre si ce n’est par Lui ? Se souvenir de l’oubli. Courir après la Vie, Le Vivant (HAYY). La poursuivre, inlassabilité de la poursuite. Courir à L’Appel. Ô Appel ! Echo de La Connaissance ! Ô défroissement de L’Insondable ! Que respires-tu ? Pourquoi soudain sens-tu le changement en L’Alchimie des sens ? Ô graduelles concessions, entre les lignes, entre les lignes, L’Ecriture ! L’Image est les lettres et les mots dans la Voix. Voix ! Vibrance des Sons ; Son ! Aucune séparation car tout est Sens. L’on plonge dans les courbures de la danse. L’on vole ivre du Corps, mais le Corps est un Vaisseau.