Comme au premier jour, par le Cœur suinté,
Comme au premier jour, à nos lèvres asséchées,
Nos Haleines enfin mêlées, irriguées de Tes Larmes,
Comme La Perle de L’Océan des feux de L’Âme,
Lors que L’Éther éprouve nos liens indéfectibles,
Puis qu’Assis sur L’Écume des Nuits de L’Indicible,
Du Soleil de L’Aube qu’effleurent les Rayons,
Des exhalaisons de tous nos tourbillons,
Lors que les étoiles s’épanchent de l’Horizon,
Puis qu’à la cime des arbres, les fruits au diapason,
Étreignent inlassablement nos écorchures,
Que de ravissements ! …et dans l’embrasure,
Tu recueilles L’Argile des Terres conquises,
Et qu’au mortier des pelles s’y consument,
Tandis que les fleuves charrient le limon impur,
Des pas affranchis au seuil de Ton Royaume,
Lors que de toutes les aspirations au creux de Ta Paume,
S’élève Le Retour que délestent tous les par-Dons,
Car, à L’Échelle de L’Origine, il est un Point puis un sillon,
Tandis que Le Cercle devient La Citadelle,
Du Corps et du Silence provoquent le basculement.
D’Amour est né notre Pacte d’Allégeance.
J’en sais L’Abnégation mais aussi la souffrance.
De cette Mémoire avivée aux confluents des Deux-Mers,
Mon Cœur soutenu par La Perpétuelle Remembrance,
A genoux devant La Pierre Cubique les mains embrasées de Mystère,
Courant pieds nus aussi dans le troublant désert,
Du Mont Safa vers Le Mont Marwa, le cœur en feu,
Je bois en La Coupe de L’Érosion de mes larmes,
Lors que la poitrine se déchire et qu’apparaissent les étoiles,
Des Nuits à transpirer contre toutes les obscurités,
Des Jours à filer le linceul bleu de notre Âme,
Assis encore en l’étroit lieu, élargi par les vents impétueux,
Le Silence devient Le Signe de Ton Langage, Ton Oriflamme,
Et de L’Eau ruisseler en faisant un bruit sourd,
Sous les pieds de L’Enfant, telle une bouillonnante Larme :
Le désert a chanté et Le Corps s’est apaisé.