Les Gorges de CHADECOL ( BLESLE)
Des anciens, j’ai appris à me retirer sur les collines, là où les ramures dansent encore au vent dans L’Éternelle Volonté de Lui. Sur les hauteurs de ces balancements, le soleil irradie et il n’est que Lui. En ce balancier, les yeux se réaniment des surdités, lors que je deviens sourde à ce monde, je ne sais plus ni l’entendre, ni même l’écouter : il est le bruit trop fort aux folies lors que s’engouffre l’amnésie. Je suis là. Il est mon profond Silence et m’enveloppe au regard des écorchures étranges. Je ne porterai plus jamais ce qui n’est pas à moi, et même ce qui me revient, je m’en déleste, car le jour des parures, il est une nudité extrême qui me vêt de Sa Présence. J’ai prêté à mon encre une plume qui se promène inlassablement sur les ondes des ondes, frémissements solennelles des herbes printanières. Mes yeux sont Le Cœur d’un Seul Monde et mes doigts s’usent des gravités en L’Aspiration tandis que La Joie m’attend et me surprend. C’est en cette insolite que mon étonnement est à naître d’une grande évidence et j’aime ce que la fourmi m’enseigne et même l’araignée. Un lézard gisait, tandis que son compère s’agitait encore. La main amie l’extirpe de sa noyade et le place en ce mur de pierres. Le lézard est le bonheur d’un doux moment, il est un frère. Le vent souffle encore en cette prairie, et quelques pierres qui semblent se reposer nous observent sagement. Nous entrons en ce refuge, néolithique d’abondance silencieuse, mythologique imprégnation. Les chevaux impassibles se fondent au vert pâturage ensoleillé de vérité. Les yeux voient un homme compénétré d’extatiques visions et s’émeuvent de tant de bonté. Es-tu Toi, en ce sentier foisonnant de nos pas, qui éclairent comme par surprise L’Instant ? Suave, le temps glisse sur ce que l’on croit être de la souffrance. Il se visite comme hébété de tant d’humanité. Le temps est doux en cette Unicité de L’Union. Les primevères des prés se dressent en ton sillage pour te parler. Puis surgissent, en la contemplation, ces orchidées sauvages. Quelle majestueuse Noblesse en ces lieux si reculés ! Homme de mon silence, je suis une ombre et je marche à tes côtés car j’aime te regarder. Mes yeux savourent cette Clarté qui devient la Joie de mes pensées. Elles sont soudain à ondoyer en cette fiévreuse et paradoxale proximité. Telle est notre fraternité, Ô Amant des rives de ma déclamation ! Courtoisie des soupirs de nos promenades en cet autre monde, en ces rives de Lumière que nous laissons émerger en notre cœur apaisé. Océan qui nous éblouit de Mystère indicible, tel est le monde qui déferle sous les pieds d’un promeneur exalté. Des vagues tumultueuses qui ont singulièrement leur Reliance en les douceurs de L’Êtreté (…)
Merci pour le lien vers « rando Senouire », Naïla !
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J’étais sûre que cela vous parlerait. 🙂
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C’est d’une grande beauté. Ce lieu est enchanté. Merci pour ce beau texte.
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