Les Amoureux

Peinture de Roy Tabora

 

 

Je suis née un jour de T’aimer
Sous Ton Regard Bienveillant
Ô toi qui lis ceci, peut-être seras-tu fatigué
Ces soupirs, cette mélancolie, qui peut m’en empêcher?
Devant la mer qui rugit, je suis encore à L’aimer
Chaque enlacement devient l’écume de mon rire
Ô toi, viens-tu voir comment depuis cette Éternité
Je suis encore à L’aimer?
As-tu connu plus grande fidélité?
Au petit matin, je suis à effleurer le sable de mes pieds
L’air marin m’enivre au point qu’il attire l’Océan tout entier
Ou bien est-ce moi qui méconnaissant le froid, l’embrasse follement
Le ciel m’a devancée, là-bas, caresse l’horizon, et je suis là, devant
Au dessus, un petit vagabond agite ses ailes, avec lui, veux m’envoler
Il se pose gentiment sur mon épaule et entame un chant
C’est un doux et suave miel qu’il déverse en mon cœur
Ô toi, viens-tu m’accompagner sur les dunes fraîches du matin?
L’effervescence de L’oiseau m’emplit d’une sorte de bonheur
Enfant de L’Eau abandonnée, je respire enfin ce parfum
Ce goût salé, cette brume qui submerge mon regard
Sous Ton Regard, est ma fidélité, Toi qui m’aimes tant
Je ne T’ai pas oublié, les flots ouvrent une voie vers Ton Firmament
Ô toi, le matin est une éternelle prairie, s’y suspend la vision
Je te prends à témoin, L’Amour qui m’éblouit, m’étreint
Captive du chant de L’oiseau, indicible émotion
Ô toi, ainsi sont les Amoureux, sauvés de la disgrâce des lendemains
Buvant la Coupe sans honte, ainsi, sont ces Bienheureux
Marchant inlassablement, au fond des cieux, en ces regards bleus.

 

Naïla